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La boîte à outils biblique
La personne humaine comme première route de l'Église
Réflexions sur des extraits de la Lettre
encyclique Le Rédempteur de l’Homme du pape Jean-Paul II (Rome
le 4 mars 1979).
III. L'homme racheté et sa situatoin
dans le monde contemporain
13. Le Christ s'est uni à chaque homme
On lit tout d’abord le texte suivant
« Jésus Christ est la route
principale de l'Église. Lui-même est notre route vers «
la maison du Père », et il est aussi la route pour tout homme.
Sur cette route qui conduit du Christ à l'homme, sur cette route
où le Christ s'unit à chaque homme, l'Église ne peut
être arrêtée par personne. Le bien temporel et le bien
éternel de l'homme l'exigent. L'Église, par respect du Christ
et en raison de ce mystère qui constitue la vie de l'Église
elle-même, ne peut demeurer insensible à tout ce qui sert
au vrai bien de l'homme, comme elle ne peut demeurer indifférente
à ce qui le menace. Le Concile Vatican II, en divers passages de
ses documents, a exprimé cette sollicitude fondamentale de l'Église,
afin que la vie en ce monde soit « plus conforme à l'éminente
dignité de l'homme » à tous points de vue, pour la
rendre « toujours plus humaine ». Cette sollicitude est celle
du Christ lui-même, le bon Pasteur de tous les hommes ».
Réflexions :
• Dans cet extrait de l’encyclique,
je souligne ce qui me frappe, m’étonne, m’éclaire
et je le partage avec d’autres, si je suis en groupe de partage.
• Concrètement, comment aujourd’hui,
puis-je affirmer que Jésus Christ est la route principale de l’Église?
Je donne un exemple concret.
• Comment suis-je sensible ou non au
vrai bien des personnes qui m’entourent?
• Comment m’arrive-t-il d’être
indifférent à ces mêmes personnes?
• Pour moi, est-ce que la personne
humaine est ce qui est transcendant à toutes les autres réalités?
Comment?
• Comment puis-je devenir plus humain?
On continue de lire et de s’approprier
la suite du texte
« Il s'agit donc ici de l'homme dans
toute sa vérité, dans sa pleine dimension. Il ne s'agit
pas de l'homme « abstrait », mais réel, de l'homme
« concret », « historique ». Il s'agit de chaque
homme, parce que chacun a été inclus dans le mystère
de la Rédemption, et Jésus Christ s'est uni à chacun,
pour toujours, à travers ce mystère ».
L'homme, tel qu'il est « voulu » par Dieu, « choisi » par Lui de toute éternité, appelé, destiné à la grâce et à la gloire : voilà ce qu'est « tout » homme, l'homme « l plus concret », « le plus réel »; c'est cela, l'homme dans toute la plénitude du mystère dont il est devenu participant en Jésus Christ et dont devient participant chacun des quatre milliards d'hommes vivant sur notre planète, dès l'instant de sa conception près du cœur de sa mère.
14. Toutes les routes de l'Église conduisent
à l'homme
L'homme, dans la pleine vérité
de son existence, de son être personnel et en même temps de
son être communautaire et social – dans le cercle de sa famille,
à l'intérieur de sociétés et de contextes
très divers, dans le cadre de sa nation ou de son peuple, même
dans le cadre de toute l'humanité –, cet homme est la première
route que l'Église doit parcourir en accomplissant sa mission :
il est la première route et la route fondamentale de l'Église,
route tracée par le Christ lui-même, route qui, de façon
immuable, passe par le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption.
Cet homme est la route de l'Église, route qui se déploie, d'une certaine façon, à la base de toutes les routes que l'Église doit emprunter, parce que l'homme – tout homme sans aucune exception – a été racheté par le Christ, parce que le Christ est en quelque sorte uni à l'homme, à chaque homme sans aucune exception, même si ce dernier n'en est pas conscient : « Le Christ, mort et ressuscité pour tous, offre à l'homme » – à tout homme et à tous les hommes – «... lumière et forces pour lui permettre de répondre à sa très haute vocation » .
Réflexions :
• Dans cet extrait de l’encyclique,
je souligne ce qui me frappe, m’étonne, m’éclaire
et je le partage avec d’autres, si je suis en groupe de partage.
• En tant que croyant, quels sont les
efforts que je fais pour aller sur le terrain des gens pour mieux les
connaître, les aimer et les servir?
• Est-ce que je crois que toute personne
humaine a déjà été racheté par le Christ?
Si oui, quel est mon rôle comme disciple et témoin du Christ?
(suite dans la prochaine chronique)
Pierre Alarie, bibliste
Montréal
Chronique
précédente :
« C'est à moi que vous l'avez fait
»