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Groupes bibliques
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chronique du 3 avril 2007
 

La boîte à outils biblique

Les petits groupes dans l’Église

  Le christianisme est une religion essentiellement communautaire. Cependant, il n’est pas pour autant une religion de masse, une religion de foule. L’Église n’est pas le Royaume de Dieu; elle est au service du Royaume dans toute rencontre humaine authentique. Là, où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux (Matthieu 18, 20).

  L’idée sous-jacente à cette parole de Jésus est d’encourager et de renforcer la communion fraternelle du peuple de Dieu dans les petites communautés, de même que dans les grandes assemblées, dans la vie quotidienne ainsi que dans les célébrations liturgiques officielles. La réponse fidèle à l’appel de Dieu n’est pas limitée aux assemblées de masse, mais elle implique la rencontre dans l’amour, la prière et l’étude de la Bible à « deux ou trois » réunis au nom de Jésus. En fait, ce sont les vies de personnes unies par un amour mutuel qui réalisent le Royaume de Dieu sur la terre.

Pourquoi des petits groupes?

  Les petits groupes existent pour bien des raisons. Certaines personnes ne peuvent suivre une diète qu’en devant faire face à un groupe « Weight Watchers » à chaque semaine. Les groupes de AA rendent la sobriété possible pour bien des gens en les appuyant dans leurs efforts de ne pas prendre d’alcool. Il y a des groupes de thérapie pour individus et pour couples, des groupes pour les personnes qui ont une dépendance à la drogue ou au sexe, des groupes pour divorcés et combien d’autres. Ces groupes aident les gens parce que chaque personne peut demeurer en contact avec d’autres qui se soucient d’elle, qui s’intéressent aux succès et aux faillites.

  Un groupe, comme celui pour les parents qui ont perdu un enfant, peut donner un soutien à des gens pour un temps, jusqu’à ce qu’ils dépassent la crise. D’autres petits groupes, comme les cercles de qualité dans les usines d’assemblage d’automobiles japonaises ou suédoises, sont orientés vers un travail à accomplir mais mettent en valeur le fait que les personnes se connaissent et se respectent, ceci leur permettant de mieux travailler ensemble. D’autres petits groupes encore permettent à des individus à continuer à croire et à être tout feu tout flamme par rapport à un idéal ou une philosophie de vie. Le Parti communiste, construit sur des membres qui se rencontrent régulièrement en cellules, est un exemple de ceci.

  Les petits groupes font une différence pour l’individu parce que d’autres personnes dans le groupe partagent ses objectifs. Les membres du groupe se connaissent et chaque personne a un sens d’appartenance. L’effort individuel est facilité dans un groupe et les gens qui appartiennent à un groupe « se perdent » moins souvent.

Pour une Église fraternelle et communautaire

  Déjà, en octobre 1991, Monsieur le cardinal Turcotte invitait les diocésains à vivre « Pour une Église fraternelle et communautaire ». Il disait notamment : « Les hommes et les femmes de notre temps ont besoin de trouver un milieu d’appartenance valorisant où ils pourront être connus et reconnus. Les communautés qui aborderont avec force les années 2000, seront celles qui reposeront sur un groupe de personnes, car c’est ainsi qu’on pourra développer un esprit vraiment communautaire et missionnaire. Des groupes de partage sur la Parole de Dieu ont permis de redécouvrir l’importance des liens fraternels dans la vie de l’Église. »

  C’est dans cet esprit de faire Église dans des petits groupes à taille humaine, que de nombreux groupes bibliques et de partage de foi ont vu le jour dans le diocèse de Montréal. Je crois que ces groupes ne constituent pas une mode passagère. Au contraire, ils sont l’expression d’une manière nouvelle d’être Église.

  Ces groupes permettent de mettre en commun la recherche spirituelle des membres. Ils nous engagent à vivre la fraternité chrétienne. Ils sont le témoignage que des chrétiens veulent devenir de meilleurs disciples de Jésus et répondre à l’appel d’une Église qui se renouvelle. Ces groupes permettent la prise de parole des adultes qui en font partie. Enfin, la lecture partagée de la Bible met en contact avec l’histoire du peuple de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance. La méditation et l’appropriation de cette histoire sainte aident les membres d’un groupe biblique à trouver leur propre voie aujourd’hui.

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