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La boîte à outils biblique
Quelques points de départs pour l’actualisation
de la Parole de Dieu
Pour terminer cette série de chroniques
« La boîte à outils biblique », je vous offre
quelques suggestions d’animations bibliques dont vous retrouvez la
version intégrale et la méthodologie dans la publication
Venez et voyez – Guide d’animation, une proposition du
Catéchuménat et du Centre biblique de Montréal, Novalis.
Depuis déjà plusieurs années, on assiste à la multiplication des méthodes d’actualisation de la Parole de Dieu, chacune ayant ses forces et ses limites. Je vous présente ici quelques points de départ possibles. Chacun est invité à y trouver une source éventuelle d’inspiration pour stimuler la créativité et le goût de la recherche dans son groupe.
1. Découvrir l’humanité de Jésus.
Jésus est pleinement Dieu et pleinement Homme. En son humanité, il est de notre race : le grand-frère en quelque sorte. Il s’agit d’observer dans un passage de la Parole quels sont les comportements et les attitudes de Jésus. À partir de ces observations, il peut être intéressant et profitable de nous questionner sur nos propres manières de penser, d’agir et d’être.
Par exemple, on pourra remarquer que le Christ est : une personne autonome, épanouie, équilibrée, engagée, un être ouvert aux autres, respectueux de leur cheminement, exerçant une influence bénéfique sur les autres.
À partir de cette lecture « psychologique » de la personnalité du Christ, on pourra s’interroger sur sa qualité de relation à soi, aux autres et à Dieu.
2. Les conflits au cœur de l’évangile.
Découvrir comment les conflits sont une partie intégrante de l’évangile. Face à Jésus et à son message, on discerne facilement qu’il est impossible de rester indifférent… lorsqu’on ouvre le livre de la Parole. Lire un évangile en portant une attention particulière aux conflits vécus par Jésus permet de comprendre le drame humain de ce dernier et son échec apparent. On saisit mieux aussi que le disciple du Christ, sur les traces du Maître, rencontre obstacles et résistances sur sa route. Osons dire également que le disciple devient un point d’interrogation pour les autres, les interpellant par un style de vie qui correspond rarement aux modes et aux styles de vie du jour.
Par exemple, on pourra remarquer que la plupart des contemporains de Jésus avaient pris position par rapport à ce qu’il prétendait être :
De façon générale, Il est venu parmi les siens, mais ces derniers ne l’ont pas reçu (Jean 1, 11).
La foule : elle suit Jésus d’une façon anonyme; elle recherche le spectaculaire et elle assistera à la condamnation de Jésus en l’approuvant, soutenue par ses opposants.
Sa famille : elle ne reconnaît pas le fils du charpentier de Nazareth et se demande pour qui il se prend pour oser ainsi parler avec autorité.
Ses disciples : la plupart du temps,
ces derniers démontrent qu’ils suivent Jésus d’une
façon intéressée. Ils se méprennent sur l’identité
du Christ et font preuve d’inintelligence par rapport à sa
mission. Ils se disputent la première place dans le Royaume instauré
par Jésus et sont scandalisés d’apprendre qu’il
leur faut retrouver les attitudes de l’enfance pour y avoir accès.
Les autorités religieuses : une opposition grandissante s’installe
entre elles et Jésus. Elles craignent que les innovations apportées
par Jésus ne viennent diminuer leur autorité et leur crédibilité
auprès du peuple.
Les autorités politiques : le pouvoir romain voulait tenir à l’écart cet agitateur qui soulevait tant de passions.
Il peut être intéressant de se situer personnellement par rapport à Jésus, en essayant de se mettre dans « la peau de ses contemporains ». En prenant un recul nécessaire et sincère, nous pouvons nous retrouver facilement parmi les opposants de Jésus. Situation inconfortable et décapante, mais profitable pour notre foi.
Cela peut permettre de voir plus clair sur nos motivations de foi et sur les résistances qui nous habitent.
Chronique
précédente :
L’actualisation : une responsablité
de l’animateur(trice)
d’un groupe biblique et de partage de foi.