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chronique du 13 novembre 2007
 

L'amour originel

Le péché des orignes 6/6

Ami lecteur, à l’occasion du premier article sur ce thème, j’affirmais que la fuite devant la responsabilité d’être des « serviteurs de la création » semblait être une faillite pour l’Humain. Elle se vérifie à ses effets, tels la culpabilité, la haine, le reproche, la violence, bref la déshumanisation et l’enfer du non amour. À cette étape de la réflexion sur le péché des origines, j’ai le goût de m’exclamer avec saint Paul : Malheureux homme que je suis! Qui me délivrera de ce corps qui appartient à la mort? Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ, notre Seigneur! Il n’y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. Car la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort (Romains 7, 24 – 8, 2).

     Saint Paul, ce passionné de Dieu, est bien plus tourné vers l’avenir que vers le passé; il met l’accent beaucoup plus sur la grâce que sur le péché, sur la compassion de Dieu que sur sa justice. Saint Paul a été envahi par « l’amour originel » de Dieu, un amour premier. Il affirme même : Qui nous séparera alors de l’amour du Christ? Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus Notre Seigneur (Rm 8, 38-39). Et moi, et nous, chercheurs de Dieu et disciples du Christ, qu’en pensons-nous, qu’en vivons-nous?

Nous sommes les fils du Père

     La vie de Jésus nous révèle que l’être humain est fait pour ressembler effectivement à Dieu, mais pas selon nos vues. Vouloir ressembler à Dieu, selon l’esprit de Jésus, c’est accepter d’entrer dans une conversion où Dieu changera mon cœur de pierre en cœur de chair. C’est lorsque nous témoignons de la compassion autour de nous, que l’on ressemble alors à Dieu, au Père de Jésus, notre Père. Montrer de la compassion, c’est être comme le fils du Père. Jésus est divin dans son humanité parce qu’il est pour nous, ses disciples, l’image et la ressemblance de Dieu; il est celui qui nous révèle à travers une vie exceptionnellement humaine, ce qu’est mener une vie divine, c’est-à-dire une vie de service. La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu est la présence du salut au milieu de nous; c’est que chaque jour il entre, de façon compatissante, en contact avec nos vies.

Donner à boire à l’un de ses petits

     La présence salvifique de Dieu est à l’œuvre pour guérir et libérer la vie de toutes les femmes et de tous les hommes. Dieu veut nous associer à cette libération qui est une nouvelle création. L’Évangile nous rend solidaires de tous nos frères et sœurs de la famille humaine, car le Dieu de Jésus est leur Dieu aussi bien que le nôtre, la source et le fondement de leur humanité comme de la nôtre.

     Quiconque donnera à boire à l’un de ces petits rien qu’un verre d’eau fraîche, en tant qu’il est un disciple, en vérité, je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense (Mt 10, 42). Jésus Christ s’associe à tout être humain dans le plan de la création, ratifiant ainsi sa valeur inestimable. Depuis que le Christ est mort et qu’il a été ressuscité par le Père, l’Histoire a désormais un chef de file : le premier-né d’entre les morts, le nouvel Adam comme l’appellera saint Paul. Depuis que Dieu a pris notre chair jusque dans ses entrailles, le sens de l’Histoire s’éclaire pour celui qui a la foi. Nous le savons en effet, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement (Rm 8, 22).

Et vous qu’en pensez-vous?

  • Jésus a été pleinement humain. Comment recevez-vous cette affirmation ?
  • Êtes-vous de ceux qui croyaient devoir faire beaucoup d’efforts et accumuler bonnes actions et mérites pour gagner votre ciel ? Votre conception du salut a-t-elle évoluée avec le temps ? En quel sens ? Avec quels résultats concrets ?
  • Qu’est-ce que cela signifie pour vous de ressembler à Dieu ? Est-ce même possible ?
  • Avez-vous tendance à vous imaginer Dieu comme celui qui est intime, et proche ou plutôt comme celui qui est lointain ? Quels événements de votre histoire vous incitent à donner votre préférence à une manière de penser plutôt qu’à l’autre ?

• Pour aller plus loin...

  Sources bibliographiques :

 

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