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En guise de conclusion
Avec ce numéro, se termine la première saison de la chronique « Tirer de son trésor du neuf et du vieux. »
N’étant pas exégète de formation, je ne me sentais pas qualifié pour avoir la responsabilité de cette chronique, au point de départ. N’y a-t-il pas d’excellents auteurs qui écrivent déjà dans le Feuillet biblique sur des textes de la Première Alliance ? Prenant mon courage à deux mains et aiguisant mon esprit de recherche au fil des semaines par de nombreuses lectures et études, cette chronique prit forme.
Ce travail de recherche est devenu un véritable outil de discernement humain et spirituel pour moi-même et pour des personnes proches à qui j'ai demandé de relire mes textes. Permettez-moi de partager avec vous les fruits de ce travail de recherche et de rédaction.
La lecture exégétique de la Bible, en particulier des textes de la Première Alliance, m’a fortement confronté avec une lecture plutôt naïve que j’avais de l’histoire du salut. En essayant d’actualiser la Parole pour les lecteurs, j’étais placé devant un choix plus clair : m’engager résolument chaque jour à répondre aux appels de Dieu en me mettant au service de son Règne via mes sœurs et mes frères. J’ai (re)découvert le Dieu de la Bible, le Père de Jésus le Christ, le Dieu de la vie, « mon Père » !
J’ai tendance à être moralisateur pour moi-même et pour les autres. J’ai une nette tendance à la culpabilité. Les recherches que j’ai faites dans le cadre de cette chronique m’ont aidé à mieux combattre ces résistances. Une attitude fondamentale que j’ai découverte chez les personnages bibliques est l’authenticité, la cohérence dans la foi. Il me semble qu’au contact de mes Pères dans la foi, se soit développé un peu plus chez moi le désir d’être fidèle à ma vocation d’homme au quotidien. Dieu n’est pas le policier que je pensais ! Dès la Genèse, il se présente comme Père et Créateur! Ce qu’il attend de moi est à ma hauteur ! Tout ce qu’il me demande, c’est mon authenticité. Je veux le connaître encore plus en « esprit et en vérité ». Puissé-je avoir encore plus un cœur de pauvre pour accueillir Celui qui se dit « la Voie, la Vérité, la Vie ».
J’ai aussi approfondi le sens de ma propre conversion. À l’aube de mes soixante ans, je prends encore plus conscience que le processus de conversion n’est pas un code de morale à bien suivre, ni une quelconque recette de transformation spirituelle. Les livres bibliques racontent l’aventure spirituelle du Peuple de Dieu sur plusieurs millénaires. J’accepte aussi d’entrer dans un mouvement de conversion et de dialogue avec Dieu ancré dans mon quotidien. Je crois que le Dieu de Jésus Christ est « concret » et qu’il se manifeste dans mon vécu. C’est de ce Jésus que j’attends le dépouillement de mon « petit moi », de cette partie de ma personne qui ramène tout à elle par un orgueil démesuré. Effectivement, tout comme les premiers témoins de la Parole, je suis convaincu que l’appel de Dieu ne se fera pas par un messager céleste anonyme. Il se manifeste déjà aujourd’hui dans ma vie de chaque jour, à l’occasion de divers événements qui sont autant de manières pour Dieu de m’inviter à me découvrir et à le découvrir « en esprit et en vérité ». Dans la confiance et l’abandon, je veux répondre au Seigneur : « Me voici ! »
Et pour la prochaine saison ?
Si Dieu le veut, je continuerai à partager mes trouvailles et un peu beaucoup… ma propre aventure spirituelle. J’ai l’intention de vous proposer d’autres grands textes fondateurs de la Première Alliance en lien avec des préoccupations contemporaines. On m’a suggéré récemment de commenter quelques psaumes lus à l’occasion de nos liturgies dominicales. J’y travaillerai sûrement. Bon été!
Chronique
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Aventure spirituelle et expérience de
foi (7/7)