Moïse, prophète de l'Exode (6/6)

chronique du 30 décembre 2008

Moïse, prophète de l'Exode (6/6)

Moïse et le Nouveau Testament

Le prophète de l'Exode a exercé une influence considérable sur le Nouveau Testament. Nous pouvons nous en rendre compte dans l'Évangile selon saint Matthieu par exemple, où le Christ nous est présenté comme le Moïse de la Nouvelle Alliance. Le sermon sur la montagne est en fait comme la répétition de l'événement du Sinaï; Jésus est le nouveau législateur venant compléter et non pas abolir la Loi ancienne.

Matthieu a rassemblé l'enseignement de Jésus en cinq grands discours, rappelant ainsi les cinq livres du Pentateuque. Par ailleurs, dix miracles rapportés aux chapitres 8 et 9 de ce même évangile sont mis en opposition avec les dix plaies d'Égypte. Les miracles sont des oeuvres du Sauveur réalisées pour le bien du peuple de Dieu ; au contraire, les plaies d'Égypte furent un geste de condamnation des oppresseurs d'Israël. Au moment de la transfiguration, Matthieu et les autres synoptiques montrent Moïse et Élie s'entretenant avec le Sauveur. Témoins de la Loi et des Prophètes, ils viennent reconnaître la venue du Messie annoncé, et ont pour mission de faire mieux voir l'unité des deux Testaments dans le Christ.

Saint Paul, dans ses épîtres, se réfère environ une quarantaine de fois à l'Exode ancien comme préparant l'Exode des temps nouveaux. La circoncision permettait à l'Israélite de participer à l'événement de l'Exode et ainsi de se rattacher au Peuple élu. Il était en quelque sorte baptisé en Moïse, comme l'affirme lui-même saint Paul. Le chrétien pour sa part doit recevoir lui aussi le baptême afin de pouvoir se rattacher au Christ et prendre part au mystère libérateur de la mort et de la résurrection de Jésus. Par l'eau baptismale, tout membre de l'Israël nouveau est libéré de l'oppression du péché et avance vers les cieux nouveaux et la terre nouvelle.

Le mystère de libération, commencé par Moïse à la sortie d'Égypte, sera complété dans le mystère pascal du Seigneur. L'Eucharistie se situe au centre de la Nouvelle Alliance entre Dieu et son peuple. Le Christ lui-même en est la victime pascale offerte en sacrifice pour la rédemption de tous les hommes. La tradition liturgique et doctrinale a toujours considéré la manne et l'eau du rocher comme des figures annonciatrices de ces deux sacrements : le pain eucharistique et l'eau du baptême.

Ma mission de baptisé(e)

1. Qu’est-ce que je me dis après avoir accompli une tâche ou une mission confiée :

Mission accomplie !
J’aurais pu faire mieux !
On ne me reprendra pas deux fois !
OK ! Quel est le prochain défi ?
Je suis heureux d’avoir pu rendre service !
Exténué. Je n’ai pas respecté mes limites.

2. En me référant aux attitudes qui aidèrent Moïse à reconnaître Dieu dans sa vie, laquelle me rejoint le plus? Pourquoi? L’humilité; l’authenticité; l’audace et la conviction; la fidélité; la capacité de m’effacer

3. Je raconte un événement où j’ai été acteur ou témoin d’un « salut » ou d’une libération. Par exemple : j’ai été sauvé de, j’ai sauvé quelqu’un de, untel a été sauvé de… Que s’est-il passé ? Qui fut « l’auteur du salut » ? Quels changements se sont effectués ? Dans quelles conditions ? Quelles ont été les suites ?

4. Dieu m’appelle par l’intermédiaire des situations que je vis, des personnes que je côtoie, des amitiés que je tisse.

J’identifie un événement que je crois être porteur d’un appel de Dieu.
Actuellement, quelles sont les personnes qui me « parlent » de Dieu, par leurs paroles ou par leurs actions?

5. Parmi les attitudes suivantes qui sont celles d’une personne disponible et en recherche, j’identifie celles que j’ai déjà expérimentées.

Cultiver la sincérité et l’authenticité.
Pratiquer le détachement, être libre des soucis du monde.
Ne pas avoir le cœur endurci, être réceptif.
Etre capable d’admettre mes limites et d’identifier mes craintes ou mes peurs.
Accepter de confronter mon style de vie à l’Évangile.

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