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chronique du 3 février 2009
 

Le livre de l'Exode (5/6)

Le passage de la mer Rouge

À travers les eaux

Le passage de la mer Rouge est le plus célèbre des prodiges qui accompagnèrent la libération du peuple hébreu. Après la mer Rouge, ce ne sera pas encore la Terre promise. De longues et laborieuses étapes resteront à parcourir. Du moins l'esclavage ne sera-t-il qu'un souvenir. Le passage de la mer Rouge partage les temps, comme la mer sépare les pays. Avant, la servitude; après, la liberté. Avant, l'exil; après, la marche vers la Terre promise. Avant, le pays des idoles; après, l'alliance avec le vrai Dieu.

Le passage de la mer sépare deux versants de l'histoire. Il n'est pas l'oeuvre de l'homme, mais le fait de la volonté de Dieu. Jamais Dieu n'était intervenu avec cette vigueur dans l'histoire des hommes. On avait dit jusque-là « Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob », parce que Dieu avait parlé aux patriarches et leur avait donné des promesses. On dira désormais que c’est Yahvé qui nous a arrachés à la servitude d'Égypte.

Les Psaumes, les exhortations des prophètes, la méditation des sages parleront pendant plus de mille ans de cet événement majeur de l'histoire religieuse d'Israël. Aujourd'hui encore, plus de 3000 ans après l’événement, nous, le peuple chrétien, nous ne chantons jamais les splendeurs de la Pâque du Christ sans rappeler la gloire de la première Pâque.

Les récits bibliques ont rapporté cet événement avec enthousiasme. Ils ont raconté les faits sur un ton à la fois épique et lyrique. Ils ont reconnu Dieu quand il s’est servi des phénomènes de la nature pour chasser au loin la mer. Il l'avait déjà fait quand il avait envoyé les sauterelles et les moustiques sur l'Égypte. Tous ces phénomènes se sont produits tellement à point nommé que la Providence de Dieu s’est fait connaître. Il était impossible de ne pas y voir l’intervention divine.

Voici comment la Bible nous raconte le phénomène, en en soulignant le sens miraculeux.

Moïse étendit sa main vers la mer. Les eaux se fendirent et les enfants d'Israël s'engagèrent dans le lit asséché de la mer, avec une muraille d'eau à leur droite et à leur gauche.

L'ennemi est culbuté dans la mer

Les Égyptiens poursuivirent les Israélites. Tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers s'engagèrent à leur suite dans le lit de la mer (Ex 14, 23). Moïse alors étendit sa main sur la mer, et la mer rentra dans son lit. Yahvé culbuta les Égyptiens au milieu de la mer. Pas un d'eux n'échappa (Ex 14, 27-28). Le peuple d'Israël était sauvé. Cette libération n'a pas été l'œuvre d'un homme. Moïse n'a été que le médiateur de Dieu. Le héros de la libération c'est Dieu lui-même. Les chars de guerre et les flots de la mer ne sont rien devant le Seigneur qui commande le mouvement des mondes.

Chant de victoire au son de tambourins

Alors sur la rive d'en face, un chant de victoire éclate, scandé par des accents guerriers. Mais ce chant est une prière d'action de grâces. Yahvé seul mérite la louange, parce que, seul, il a donné la victoire, et mis au cœur des hommes une espérance qui ne se limitera pas aux horizons de la terre.

Je célèbre Yahvé. Il s'est couvert de gloire.
Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers.
Il est ma force et me protège
À lui je dois ma délivrance.
Yahvé est un guerrier.
Les chars de Pharaon et son armée, il les a jetés à la mer
Les abîmes les recouvrirent ;
Ils sont descendus dans le gouffre comme une pierre.
Ta miséricorde a conduit ce peuple, par toi racheté,
Ta force l'a guidé vers ta sainte demeure.

Marie, la sœur de Moïse et d’Aaron, saisit alors un tambourin. Toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et en formant des chœurs de danse. Une immense farandole s'organisa et on reprit en chœur : Célébrez Yahvé : il s'est couvert de gloire. Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers (Cantique de Moïse, au chapitre 15 de l'Exode).

 

 

Chronique précédente :
Le livre de l'Exode (4/6)