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chronique du 17 mars 2009
 

La montagne de la Loi - La Loi - Le Décalogue

Les Dix commandements sont une déclaration des droits de Dieu et du prochain. Dans son rapport à Dieu, le peuple s'engage à l'aimer et le servir à l'exclusion de toute idole et à l'honorer en tout temps mais spécialement le jour du sabbat. Mais l'homme a aussi des devoirs à l’égard de son prochain. Les principaux d'entre eux sont énoncés. Le mal n'est pas seulement prohibé dans les actes mais jusque dans les intentions :  Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain. Tu ne désireras ni sa maison, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain (Dt 5, 21). 

Dieu réclame le respect des pauvres que sont les serviteurs, les esclaves, les étrangers. Le repos du sabbat n'a pas seulement pour but d'honorer Dieu, mais aussi de rendre la liberté à ceux qui au long de la semaine sont accablés par le travail : Le septième jour est le sabbat de Yahvé, ton Dieu. Tu n'y feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni l'étranger qui est chez toi. Ainsi, comme toi-même, ton serviteur et ta servante pourront se reposer. Tu te souviendras que tu as été en servitude au pays d'Égypte et que Yahvé, ton Dieu, t'en a fait sortir(…). C'est pourquoi Yahvé, ton Dieu, t'a prescrit de faire de ce jour le sabbat (Dt 5, 14-17).

Un code civil, pénal et religieux

Le Décalogue donne des principes universels qui sont toujours d’actualité. De nombreuses prescriptions s’ajouteront au cours des âges pour régler la conduite de la vie en fonction de circonstances changeantes. On parviendra peu à peu à la lumière en lumière de la loi nouvelle, celle de l’Évangile. Jésus lui-même sur la Montagne partira de la loi de Moïse pour donner la sienne.

Les lois que nous trouvons dans les premiers livres de la Bible relèvent d'un temps et d'un milieu déterminés. Elles ressemblent aux lois des peuples environnants, mais elles se distinguent par leur humanité, leur respect de l’être humain créé à l’image de Dieu. Si la loi prescrit « Œil pour œil, dent pour dent », ce n'est pas pour inciter à la vengeance, mais établir une juste proportion entre la faute et la peine à imposer, et protéger le pauvre et le faible contre les puissants : Tu ne fausseras pas le droit du pauvre dans son procès. Tu n'opprimeras pas l'étranger. Vous avez appris ce qu'éprouve l'étranger, parce que vous avez vous-mêmes résidé comme tels dans le pays d'Égypte (Ex 23, 6-9).

Yahvé fait droit à l'orphelin, à la veuve et à l’étranger : Aimez le réfugié car, au pays d'Égypte, vous fûtes des réfugiés (Dt 10, 18-19). On voit déjà le souci d’une justice sociale : les pauvres auront le droit de glaner et tous les sept ans les esclaves seront libérés.

La ratification de l'alliance (Exode 24)

Moïse vint rapporter au peuple toutes les lois de Yahvé. À quoi le peuple répondit d'une seule voix :  Toutes les lois qu'a décrétées Yahvé, nous les mettrons en pratique (Ex 24, 3).  Une grande cérémonie religieuse sanctionna cette ratification par le peuple. Moïse mit les lois par écrit et construisit un autel. Il rassembla le peuple pour un sacrifice solennel : il immola des bœufs et recueillit le sang des victimes. Il jeta sur l'autel une partie de ce sang. Il prit ensuite le livre de l'Alliance et en fit la lecture au peuple qui déclara : Tout ce qu'a dit Yahvé, nous le mettrons en pratique et nous y obéirons. Moïse, ayant alors pris le sang, le projeta sur le peuple en prononçant ces paroles : Ceci est le sang de l'alliance que Yahvé a faite avec vous moyennant toutes ces clauses (Ex 24, 7-8).

Ce rituel indique que le peuple a choisi Dieu, comme Dieu avait choisi son peuple. L'Alliance est conclue. La loi en est la charité. Le sang répandu en partie sur l'autel, en partie sur le peuple, établit une com­munion entre Dieu et son peuple.

La montagne sainte

Tous ces événements ont eu lieu au pied de la montagne du Sinaï. Celle-ci est comme le trône de Dieu. Nul ne peut s’en approcher si ce n'est Moïse et parfois quelques auxiliaires qu'il emmène avec lui. La montagne du Sinaï était toute fumante parce que Yahvé y était descendu sous la forme d’un feu. La fumée s'en élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment. Il y eut un son de trompe qui allait s'amplifiant. Moïse parlait, et Dieu lui répondait (Ex 19, 18-19).

Moïse parut d'abord seul en présence de Dieu tandis que le peuple regardait de loin. Il vit la puissance de Dieu, sa grandeur et sa force. Il n'approcha pas. Moïse revint vers le peuple puis retourna vers Dieu. Lorsque l'alliance fut conclue au pied de la montagne, Moïse retourna sur la montagne en compagnie d'Aaron, de Nadab, d'Abihon et de soixante-dix anciens.

 

 

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La montagne de la Loi