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L'Évangile selon saint Jean (1/8)
 

Qui est l'auteur du quatrième évangile ?

 

L’organisation du Lectionnaire dominicale sur un cycle de trois ans nous permet de parcourir en lecture continue, durant une année entière, les évangiles de Matthieu (année A), Marc (année B, en 2012 notamment) et Luc (année C). On le remarque davantage au fil des dimanches du Temps ordinaire. Mais les jours de fête, durant le carême et le temps pascal, c’est dans l’Évangile selon saint Jean que la liturgie puise pour nous offrir le pain de la Parole. On peut dire que c’est l’évangile des grandes circonstances, un peu comme les plats plus élaborés que l’on cuisine pour les repas de fête. C’est pourquoi nous profitons du temps pascal pour vous faire découvrir le quatrième évangile.

Jean, le disciple de Jésus

     Les évangiles synoptiques présentent Jean comme le fils de Zébédée et de Salomé.  Il a un frère nommé Jacques surnommé le « majeur ». Il est originaire du village de Bethsaïde situé sur la rive nord du lac de Galilée. Il exerce le métier de pêcheur. Il semble appartenir à une famille aisée puisque, dans le récit de l’appel des premiers disciples, les évangélistes notent que Jean et Jacques laissent leur père avec ses employés (Matthieu 4, 21-22). Ailleurs, on dit que sa mère Salomé fait partie des femmes qui suivent Jésus et l’aide de leurs ressources (Mt 27, 55-56). Le surnom donné aux deux fils de Zébédée, « fils du tonnerre », indique qu’ils ont un caractère fougueux. À cela s’ajoute la demande de leur mère pour que ses deux fils siègent avec Jésus lorsqu’il reviendra instaurer le Royaume de Dieu (Mt 20, 20-28). Par ailleurs l’Évangile de Jean, dans le récit du choix des premiers disciples (1, 35-40), mentionne un disciple anonyme qui suit le Baptiste. La tradition y a reconnu l’apôtre Jean. Celui-ci aurait donc fait partie du groupe des disciples du Baptiste, avant de s’attacher à Jésus

     Devenu disciple de Jésus, Jean sera le témoin privilégié, avec Pierre et Jacques, d’événements majeurs de la vie de Jésus : la résurrection de la fille de Jaïre (Marc 5, 21-24. 35-43), la transfiguration (Mc 9, 2-10), l’agonie (Mc 14, 32-42). L’insistance à montrer Jean en compagnie de Pierre et de Jacques indique le respect que l’on vouait à ce trio de disciples au sein de la communauté chrétienne primitive. À la veille de la mort de Jésus, Pierre et Jean préparent le repas pascal (Luc 22, 8). Les deux suivent Jésus chez le grand-prêtre (Jn 18, 16) et se rendent plus tard au tombeau (Jn 20, 2-10). Dans l’épilogue de l’évangile, Jean est de nouveau auprès de Pierre qui, après avoir connu son sort, s’inquiète de celui de Jean.

     La mention de Jean dans le Nouveau Testament ne se limite pas aux évangiles. Le livre des Actes des Apôtres lui accorde une place significative en le montrant souvent en compagnie de Pierre. Dans la liste des apôtres (Ac 1, 13), le nom de Jean est mentionné immédiatement après celui de Pierre. Nous avons ici un autre indice de l’autorité de Jean dans l’Église primitive. Dans toute la section où il est question de l’activité des apôtres à Jérusalem, Jean apparaît toujours en compagnie de Pierre, notamment lors de la guérison du paralytique (Ac 3, 1-11) et de la comparution devant le Grand Conseil (Ac 4, 13.19), ainsi qu’en Samarie pour y constater les progrès de l’évangélisation (Ac 8, 14). Paul rappelle dans la Lettre aux Galates qu’il est allé rencontrer Pierre et Jean à Jérusalem et qu’il les considère tous les deux comme les piliers de l’Église (Ga 2, 9).

     On ne peut passer sous silence le fait que l’évangéliste se désigne, à partir du chapitre 13, comme le disciple bien-aimé. Par exemple, à la Cène, il occupe la place d’honneur à la droite de Jésus. Plusieurs se sont demandé si le disciple bien-aimé et Jean sont la même personne. Annie Jaubert considère que, en raison de l’importance que l’on accordait aux témoins oculaires pour fixer l’autorité de leur témoignage, le disciple bien-aimé désigne bien l’apôtre Jean. On peut présumer que l’apôtre veut ainsi souligner sa fidélité et sa connaissance du mystère de Jésus.

 

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2311. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

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Des mages jusqu'à nos jours

 

 

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