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Le sabbat (4/6)
 

4- Jour de fête, culte et liturgie

 

 

Le septième jour, jour de repos, est un jour pour contempler l’œuvre créée par Dieu et pour en jouir, pour chanter et pour louer le Seigneur. Le sabbat, jour de fête, est le jour vers lequel sont ordonnées toutes les festivités d’Israël. Placé à part en tête de liste, le sabbat est au-dessus des fêtes et ne reçoit pas le nom qui les désigne, mô‘ēd (Lv 23,1-4).

     Le sabbat, jour distinct des autres jours de la semaine (Jdt 10,2) en raison de ses attributs [« béni » et « saint » (Gn 2,3 ; Ex 20,8.11 ; Dt 5,12)], est un « jour joyeux » (Is 1,13 ; Os 2,13), un « jour de délices » (Is 58,13), qui débute le vendredi soir au coucher du soleil et qui prend fin le samedi soir au coucher du soleil (Lv 23,32 ; Ne 13,19). Le sabbat, jour de fête, est un jour pendant lequel on s’abstient de jeûner (Jdt 8,6).  

     L’expression « pour le Seigneur ton Dieu » (Ex 20,8 ; Dt 5,14) peut être interprétée dans le sens de « pour le sanctifier ». Dans cette perspective, le sabbat, jour consacré à Dieu, doit être honoré. Le sabbat est le temps de la rencontre avec le Seigneur, de la même manière que le sanctuaire est le lieu de cette rencontre (Ex 29,42-46). Le sabbat, fête hebdomadaire est un jour avec réunion sacrée (Lv 23,3), un jour où l’on visite un « homme de Dieu » (2 R 4,23), un jour où l’on va au sanctuaire (Is 1,13 ; 66,23 ; Os 2,13), un jour où la garde du Temple est doublée (1 R 11,5-8 ; voir Ez 46,3), ce qui suppose une plus grande affluence des fidèles lors du sabbat. Des chants de louange sont adressés à Dieu par les chanteurs du Temple (1 Ch 23,30-31) ; ces oraisons débutent par le Ps 92 désigné comme « Un chant pour le sabbat ». La lecture de la Torah et des Prophètes, un des éléments les plus anciens de la liturgie juive (Dt 31,10-11), demeure une partie essentielle de l’office de ce jour de fête. Lors du sabbat, des sacrifices spéciaux sont offerts au Temple (Is 58,13). Aux holocaustes quotidiens (Ex 29,38-39 ; Nb 28,7-8), s’ajoute le sacrifice de deux agneaux d’un an sans défaut avec l’offrande de deux dixièmes de farine pétrie à l’huile et la libation requise (Nb 28,9-10), et avec le renouvellement des pains de proposition (Lv 24,5-8 ; 1 Ch 9,32) ; les anciens sont distribués aux prêtres. Ézéchiel avait prévu un rituel plus riche : entrée du prince par le porche qui demeurait fermé le reste de la semaine et un holocauste de six agneaux et d’un bélier (Ez 46,1-5).

     En dehors de Jérusalem, ces rites sont remplacés par une assemblée de synagogue. Lors des jours non-fériés, le culte, qui est célébré le matin, l’après-midi et le soir, ne comprend que des prières. Le jour du sabbat, la liturgie synagogale marquée par la prière (Ac 16,13) s’enrichit d’éléments symboliques et de textes spéciaux, dont la qabbalat šabbāt et le nishmat kol hay, de la lecture et de l’explication des Écritures [la Torah et les Prophètes (Mt 4,23 ; 12,9 ; 13,54 ; Mc 1,21 ; 6,2 ; Lc 4,16.31 ; Jn 6,59 ; Ac 13,15 ; 15,21 ; 17,2)]. L’accueil du sabbat se fait par la qabbalat šabbāt qui recouvre un ensemble de psaumes (Ps 95,1—99,29) et de pièces poétiques. Ces psaumes d’introduction, qui correspondent aux six jours ouvrables, chantent l’avènement de Dieu sur terre que préfigure le sabbat. Le rite de la qabbalāt šabbāt se termine par la récitation des Ps 92-93. Le premier est un hymne de louange à Dieu et le second est une profession de foi sur la seigneurie/royauté de Dieu. Ces textes sont récités le vendredi soir en guise d’introduction à la fête du sabbat. La prière du jour suivant se règle sur le schéma de la prière de tous les jours qui subit toutefois plusieurs modifications notables : le matin, šaharit le-šabbāt ; l’après-midi, minhah le-šabbāt ; et le soir, dont la prière motse šabbāt souligne la sortie du sabbat. L’hymne nišmāt kol hay, récité lors de la prière du matin, est une prière qui invite l’être humain à louer et à remercier le Seigneur pour les merveilles de la création et de son amour.

 

Béatrice Bérubé, bibliste

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2475. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.


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