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chronique du 11 janvier 2008
 

Baal : maître, mari, divinités cananéennes

Hébreu : ba’al du verbe bâ’al (posséder, dominer)

Photo : stlèle de Baal découverte à Ugarit-Ras Shamra, H. 142 cm, vers les XVIIIe-XVe s. avant notre ère, Musée du Louvre, AO 15775

BaalLe sens premier de baal réfère à la propriété (être propriétaire d’animaux, d’une maison, d’un pays). « Ils dirent au vieux maître (baal) de maison : ‘Fais sortir l'homme que tu as reçu chez toi.’ » (Juges 19, 22) En ce sens, baal est proche de l’ancienne utilisation du mot « seigneur » en français (le seigneur, propriétaire et maître d’un domaine).

     Baal est aussi utilisé pour désigner le mari, maître de son épouse : « La femme que tu as enlevée appartient à son mari (baal). » (Genèse 20, 3)

     Dans le monde de l’Ancien Testament, Baal est le nom propre du dieu cananéen de l’orage et de la pluie. Il était souvent invoqué pour que les récoltes reçoivent l’eau nécessaire. Après l’exode d’Égypte, en s’installant au pays de Canaan, les Hébreux commencent eux aussi à invoquer Baal pour aider les récoltes, si importantes pour la survie.

     Au pluriel, les baals devient un nom générique désignant les forces occultes, les idoles et les fausses divinités. « Les Israélites firent alors ce qui déplaît au Seigneur et se mirent à adorer les dieux baals. » (Juge 2, 11)

     Plusieurs localités mentionnées dans la Bible portent le nom de Baal : Baal-Péor, Baal-Tséphôn, Baal-Hastor, Baal-Hamôn, Baal-Hermon, Baal-Zeboub, Bamoth-Baal. Ces noms indiquent clairement que Baal était vénéré dans ces lieux. De la même façon, aujourd’hui, on dit Notre-Dame de Fatima, N. D. de Lourdes ou N. D. de Guadeloupe.

     Les prophètes luttent intensément contre ceux qui invoquent Baal au lieu de prier YHWH. Le récit du duel entre Élie et les 450 prophètes de Baal de Jézabel veut illustrer l’inutilité de Baal devant YHWH (1 Rois 18). Même si les prophètes invoquent Baal depuis le matin jusqu’au midi, dansent et se mutilent, Baal ne peut allumer le feu pour le sacrifice. Par contre, une simple prière d’Élie est suffisante pour que YHWH allume le feu au bûcher trempé d’eau. L’histoire se termine avec le massacre de ces prophètes du Baal.

     « Quiconque plaide pour Baal doit être mis à mort avant le matin. » (Juges 6, 25)

     Entre Baal et YHWH… le choix semble clair!

Sébastien Doane

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