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Les mots pour le dire
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chronique du 5 février 2010
 

Pitié

Hébreu : rahamim
Grec : splanchna ou éléos

La pitié est un sentiment qui rend sensible aux souffrances. Pour traduire ce concept abstrait, l’hébreu biblique va prendre le mot « rahamim » qui veut dire littéralement : le sein maternel, l’utérus ou les entrailles. On en comprend que la pitié dans la Bible est comme le lien viscéral entre une mère l’enfant en elle. Cette image de l’amour plein de tendresse d’une mère pour son fils traduit par pitié est utilisée à plusieurs endroits dans la Bible pour décrire le regard de Dieu sur son peuple.

     Malheureusement avec l’usure, aujourd’hui, les mots pitié, compassion ou miséricorde en français décrivent mal toute l’émotion et l’intimité du mot « rahamim » hébreu.  

     Dans le Nouveau Testament, c’est « splanchna » qu’on traduit par pitié. Littéralement, ce mot veut dire « entrailles ». En grec on dit qu’on a des entrailles pour quelqu’un pour exprimer l’idée d’être ému et d’éprouver un sentiment intense de compassion. À plusieurs reprises, c’est de la façon dont on décrit le regard de Jésus pour une personne malade ou une foule. « En débarquant, il vit une grande foule; il fut pris de pitié (ému aux entrailles) pour eux et guérit leurs infirmes. » (Mt 14,14)

     Dans la liturgie chrétienne, on invoque encore aujourd’hui la pitié de Dieu. Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison. On traduit cela en français par Seigneur prend pitié. La prochaine fois que vous invoquerez Dieu de cette façon au début d’une célébration eucharistique, rappelez- vous que nous lui demandons d’être avec nous comme une mère pour le bébé dans son propre sein.

Sébastien Doane

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