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Les mots pour le dire
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chronique du 24 mai 2013

 

Maranatha

Araméen : maranâ thâ ou maran ‘athâ’

Aujourd’hui, à la suite de John Main, « maranatha » est utilisé comme un mantra pour la méditation chrétienne. Ceux qui pratiquent cette forme de spiritualité vont tout simplement fermer les yeux et calmement redire ce mot dans le silence. Voyons pourquoi il n’y a pas de meilleur mot pour aider à prendre conscience de la présence du Seigneur.

     Maranatha est la transcription grecque d’une expression araméenne. Elle est employée une seule fois dans le Nouveau Testament (1 Co 16,22). Il s’agit d’une acclamation liturgique utilisée par les premières communautés chrétiennes en Palestine s’exprimant en araméen.

     Il y a deux façons de traduire l’expression selon la place ou on coupe les deux expressions d’origine. La traduction habituelle est un vœu ou une prière : marana thaviens Seigneur! C’est ce premier sens qui est privilégié dans la finale du livre de l’Apocalypse : « Celui qui atteste cela dit : Oui, je viens bientôt. Amen, vient Seigneur Jésus! (22,20) Ce texte grec est la transposition de la formule araméenne maranatha qui exprime l’espérance du retour du Christ à la fin des temps.

     Par ailleurs, on peut aussi y voir maran atha qui serait une affirmation de foi : notre Seigneur est venu. C’est la façon de comprendre l’expression pour plusieurs des pères de l’Église comme Jean Chrysostome, Augustin ou Jérôme. Dans la Didachè, un écrit chrétien de la fin du premier siècle, maranatha est une expression de salutation entre chrétiens qui est employée dans l’usage liturgique.

     Maranatha est l’une des cinq expressions araméennes préservées dans le Nouveau Testament à cause de son usage liturgique. Les autres sont abba, alléluia, amen et hosanna.

Sébastien Doane

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Amen