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Les mots pour le dire
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chronique du 17 avril 2015

 

Commandement

Moïse reçoit les tables de la loi

Moïse reçoit les tables de la loi
Guiard des Moulins, Grande bible historiale complétée, folio 59v
Paris, Raoulet d’Orléans (scribe), Jean Bondol (enluminures), 1371-1372.


Hébreu : mitzvâh (de tsivvâh : établir, décréter, commander)
Grec : entollomai (de tellô : accomplir, se produire)

Dans notre culture, les commandements ne sont pas vraiment à la mode. Il faut toujours faire attention pour ne pas paraître autoritaire lorsqu’on demande quelque chose à quelqu’un.

     Dans l’Ancien Testament, le mot commandement désigne surtout des ordres donnés par des rois ou des prescriptions provenant de Dieu. Le décalogue, ou dix commandements, est le cœur de l’alliance entre Dieu et son peuple (Exode 20). Il s’agit d’un des premiers codes de loi de l’humanité. Il a grandement influencé l’histoire du droit. Ces dix commandements fondent encore la morale juive et chrétienne. Par ailleurs, l’Ancien Testament transmet beaucoup d’autres prescriptions. Encore aujourd’hui, les Juifs observent 613 commandements de Dieu qui rythment leur vie quotidienne.

     Dans les évangiles de Marc, de Matthieu et de Luc, Jésus résume les commandements des Écritures à l’amour de Dieu et de son prochain. Ce commandement de l’amour est présent dans l’Ancien Testament, mais il est encore plus central dans le Nouveau Testament. De façon radicale, Jésus demande même l’amour de son ennemi. Dans l’Évangile de Jean, l’amour est présenté comme un élément fondamental. Comme le Père aime le Fils, les chrétiens sont invités à aimer Jésus et vivre entre eux dans l’amour fraternel. « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13,34)

     Notre société valorise beaucoup les libertés individuelles. Tellement, que tout commandement est vu comme quelque chose de négatif. Peut-être que les textes bibliques peuvent nous rappeler l’importance de la communauté et des règles nécessaires au bien commun. Laissons le dernier mot à saint Augustin et sa célèbre maxime : « Aime, et fais ce que tu veux. »

Sébastien Doane

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