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Symbole biblique
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chronique du 10 décembre 2010

 

Les insectes dans la Bible

Même s’ils sont petits, les insectes jouent souvent un rôle important. Avec leurs caractéristiques propres, ils sont souvent porteurs de toute une symbolique. Ces textes sont tirés du livre 40 animaux dans la Bible de Marie-Hellen et Pascal Geoffroy aux éditions Passiflores.

abeille     L’abeille ne vit pas seule, mais en colonie, dans une société élaborée, avec des fonctions très spécialisées et complémentaires. Les abeilles sont souvent mentionnées dans la Bible, en raison du miel qu’elles produisent. Le miel prisé pour ses vertus gustatives et thérapeutiques est avec le lait un des symboles de la Terre promise : « une terre ruisselante de lait et de miel » (Ex 3,8; Ps 81,17). Le mot hébreu pour dire « abeille » est aussi le prénom d’une femme juge en Israël avant l’instauration de la royauté : Débora.

araignée     L’araignée est mentionnée dans la Bible pour ses qualités de chasseur. La « toile » de l’araignée n’est justement pas une toile. Mais un filet. Le prophète Ésaïe rappelle que le fil de l’araignée, tout remarquable qu’il est, ne peut pas devenir une toile, ni un tissu ni un vêtement. Ainsi, on ne peut jamais rien faire de bien avec le mal (Es 59,5-6). Job fait de la toile d’araignée le symbole de la fausse assurance de l’être humain qui s’enferme dans un piège invisible en pensant aller librement là où il veut (Jb 8,14).

     La fourmi, comme l’abeille, est un insecte social. Dans le livre des Proverbes, les fourmis sont plusieurs fois données en exemple aux paresseux et plus largement aux êtres humains pour leur intense activité industrieuse (Pr 6,6 et 30,24-25). Imaginer le grand roi Salomon, auteur présumé d’un grand nombre de ces Proverbes, à plat vendre sur le sol, en train d’observer l’activité des fourmis pour en tirer des leçons de vie, n’est pas seulement amusant, c’est aussi une autre leçon : les plus petits peuvent enseigner par leur vie, des choses importantes aux plus grands et aux puissants…

mouche     Les mouches sont légion dans les pays chauds. Elles favorisent utilement la décomposition des cadavres dans la nature. Mais quand elles s’attaquent aux vivants, elles constituent un fléau, comme la quatrième plaie d’Égypte (Ex 8,16-28). Une seule mouche tombée dans un vase d’huile parfumée peut gâter l’ensemble (Qo 10,1).  L’obstination infatigable des mouches qui, à peine chassées, reviennent harceler et tourmenter les humains a fait de ces insectes une image éloquente pour évoquer le Diable. Belzéboul ou Belzébuth signifie le Seigneur (Baal) des mouches (zéboul) (Mc 3,20-30). Une divinité philistine s’appelait Baal Zeboub (Maître des Mouches).

sauterelle     Les sauterelles sont une calamité lorsqu’elles tombent sur les cultures et la végétation d’une contrée. Elles peuvent tout détruire et affamer complètement en quelques instants toute une population. Une invasion célèbre de sauterelles est la huitième plaie d’Égypte (Ex 10,1-20). Elles semblent exclusivement faites pour détruire et n‘ont pour cela aucun besoin d’une organisation collective (Pr 30,27). Elles représentent une telle puissance dévastatrice que les envahisseurs sont parfois comparés à une armée de sauterelles (Jg 6,1-5). Mais à leur tour, elles peuvent être mangées. Les sauterelles constituent le plat principal de Jean-Baptiste (Mc 1,4-8).

ver à soie     Le ver à soie, en fait la chenille du bombyx, fabrique comme toutes les chenilles, un cocon, à partir d’un unique et très long fil de soie. La production de ce tissu remarquable et précieux a été longtemps un secret de la Chine. La soie ne semble guère connue dans le Premier Testament où elle n’est mentionnée qu’en Ézéchiel, vers 600 av. J.C. (Ez 16,10). Dans le livre de l’Apocalypse, la soie est citée comme une des richesses emblématiques des puissances d’argent qui sont ruinées en révélant leur vanité quand elles sont désirées pour elles-mêmes (Ap 18).

Chronique précédente :
Le lion et l’évangéliste Marc