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chronique du 27 avril 2012

 

Et le paradis à la fin de vos jours...

Kraft Philadelphia

Le jardin d’Éden
Jacob de Backer
Huile sur bois, 77,5 x 107,5 cm
Musée Groeninge, Bruges

Le concept de paradis ou de vie éternelle est tardif. Ils apparaissent à la fin de l’époque de l’Ancien Testament, à partir du Ier siècle avant Jésus Christ. « Paradis » vient du mot grec paradeisos qui évoque l’idée d’un jardin. On peut faire le rapprochement avec le jardin d’Éden où le bonheur est présent comme une végétation luxuriante.

     La plupart des textes de l’Ancien Testament ont été écrits avec la croyance que la vie se terminait au shéol. Il n’y avait pas de distinction entre le sort des bons et des mauvais. Une bonne partie de la Bible ne parle donc pas de paradis. Avec le contact de la culture grecque émerge la croyance à un au-delà et à une vie éternelle récompensant l’observance des commandements.

     Étonnement, le Nouveau Testament est fort peu loquace à propos du paradis. On retrouve deux fois ce mot. D’abord, dans la deuxième lettre aux Corinthiens (12,4), Paul raconte une extase où un homme aurait été enlevé jusqu’au paradis, mais il note que l’expérience ne fût probablement qu’une vision et non la réalité. L’autre utilisation du mot paradis est plus connue, elle se retrouve dans l’évangile de Luc (23,43) où Jésus dit au bon larron qu’aujourd’hui il sera avec lui au paradis. À cette époque, on voyait le paradis comme un lieu où les justes défunts attendent la résurrection finale. L’opposé du paradis est la Géhenne réservée à ceux qui avaient fait plus de mal que de bien. On voit bien que le paradis nommé seulement deux fois dans le Nouveau Testament est loin d’être central au message de Jésus qui parle plutôt du Royaume de Dieu un concept fort différent.

     Par la suite, l’antiquité, le Moyen-Âge et la Renaissance ont beaucoup utilisé le concept du paradis et de la vie éternelle. On se disputait pour savoir les façons d’y entrer et qui s’y retrouverait. Ces époques on produit toute une littérature sur le paradis, l’enfer, le purgatoire, les limbes, etc. Alors que les textes bibliques n’évoquent pas ou très peu ces réalités.

Kraft Philadelphia

     Chaque époque et culture projette comme image du paradis sa façon de se représenter le bonheur. Aujourd’hui, même une marque de fromage à la crème a pris l’image du paradis avec des nuages et des anges pour vendre son produit. En définitive, la Bible nous donne très peu d’éléments pour se faire une idée du paradis.

Sébastien Doane

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L’agneau comme expression du Christ