INTERBIBLE
Une source d'eau vive
la lampe de ma vie bible et culture coups de coeurau fémininjustice socialeRencontres de foi
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Coups de coeurs
  image
Imprimer
chronique du 7 janvier 2003
 

La parenté est arrivée!

 

Les célébrations de Noël sont maintenant terminées. Nous avons pu contempler les diverses facettes de l'incarnation du Fils de Dieu. Mais avant de nous relancer dans le quotidien, je voudrais revenir sur un passage de l'Évangile selon saint Luc qui a été proclamé lors de la fête de la Sainte Famille. Il s'agit de la présentation de Jésus au Temple, une scène que j'aime bien et que je compare au rassemblement familial suscité par la venue d'un nouveau-né.

     Lorsque l'enfant vient au monde, il est doté d'un potentiel qui se déploiera au fur et à mesure de sa croissance vers la maturité. Mais ce n'est qu'à ce moment que l'on pourra retracer, dans son enfance, les signes avant-coureurs de l'adulte qu'il est devenu. Ainsi en est-il de l'évangéliste Luc qui fait proclamer d'avance par Syméon, tenant le Sauveur dans ses bras, la foi des premiers chrétiens qui ont unit leur vie à celle du Christ ressuscité.

     La présentation au Temple d'un nouveau-né ne fait pas partie des rites que devaient accomplir les parents juifs. Le geste est inhabituel et paraît être fait sur mesure pour l'enfant Jésus. L'évangéliste en fait un événement théologique dont le sujet est l'accomplissement de l'espérance d'Israël par l'incarnation du Fils de Dieu. Cette espérance a gardé vive et jeune la foi du vieillard Syméon et de la prophétesse Anne. Ces deux aînés vont apporter à Marie et Joseph le témoignage de leur foi.

     Syméon et Anne sont les représentants de la première alliance; leur âge avancé en est le symbole. Mais ils sont déjà animés par l'Esprit de la Pentecôte. Syméon, homme de foi et d'espérance, vient au Temple à la rencontre du salut. Il le portera même dans ses bras. Et voilà que cet aîné, bien enraciné dans la foi la plus pure d'Israël, prend conscience, en regardant l'enfant Jésus, que Dieu vient d'agir avec puissance en faveur de son peuple et qu'il tient la gloire de Dieu entre ses bras. Mais il ne souffre pas de myopie. Il est capable de voir loin et grand: cet enfant sera la lumière qui guidera l'ensemble des nations à la rencontre de Dieu. Toutefois, l'adversité et la souffrance seront au rendez-vous. Quant à Anne, elle prend le relais de Syméon et répand à la ronde la bonne nouvelle que Dieu vient de se manifester à Israël comme son libérateur en lui donnant Jésus, son sauveur.

     Dans la famille de Dieu où Jésus prend place, Syméon et Anne apparaissent comme deux aînés dont la foi respire la jeunesse, car ils se laissent habiter et guider par l'Esprit du Seigneur. Enracinés dans la tradition, ils n'en sont toutefois pas captifs. Forgés par elle, ils s'ouvrent avec confiance et émerveillement à l'avenir que Dieu a préparé. Ils s'y engagent avec une foi de qualité aussi grande que celle d'un autre aîné, Abraham, qui a vécu de foi et d'espérance en la réalisation de la promesse d'une descendance et d'une terre.

     Syméon et Anne peuvent inspirer les aînés actuels, en particulier les grands-parents qui s'inquiètent de l'éducation religieuse et de la transmission de la foi à leurs petits-enfants. Il n'y a rien de mieux que de parler de sa foi à des jeunes qui ont l'esprit curieux et libre de préconceptions, pour retrouver ses propres racines. Syméon et Anne nous le montrent: il n'y a pas d'âge pour se laisser émerveiller par l'agir de Dieu et faire confiance à l'avenir qu'il renouvelle sans cesse.

Yves Guillemette, ptre

 

Chronique précédente :
Il a habité parmi nous