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Coups de coeurs
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chronique du 7 avril 2009
 

Christ est ressuscité! Alleluia!     

La résurrection est le fondement de la foi chrétienne. Elle est un événement unique dans l’histoire : Jésus a été crucifié, est mort et est maintenant vivant.

      Les artistes ne nous ont pas rendu service par leur représentation du Christ ressuscitant et sortant du tombeau, le drapeau de la victoire à la main. Mieux vaut ne pas chercher à représenter visuellement le silence que les évangélistes ont voulu garder. On ne trouve chez eux aucune description de la résurrection de Jésus, mais seulement la constatation du tombeau ouvert (Marc et Matthieu) ou du corps absent (Luc et Jean).

Un événement inattendu

      La résurrection de Jésus a été un événement tout à fait inattendu, Les disciples étaient entrés dans un processus de deuil, les femmes s’étaient rendues au tombeau pour terminer l’embaumement d’un cadavre. Tous espéraient la résurrection au dernier jour du monde, mais pas aujourd’hui. Mais voici que Dieu déjoue les conceptions et répond plus rapidement que prévu à l’espérance d’une victoire de la vie sur les ténèbres du mal et de la mort. L’annonce de la résurrection de Jésus est communiquée par un messager divin qui donne le sens du tombeau vide: la résurrection n’est pas la réanimation du corps de Jésus pour que son existence soit prolongée dans des conditions idéales. Non, l’existence du Ressuscité est autre, elle témoigne du regard que Dieu porte sur le crucifié. Par la résurrection, le sceau de Dieu est apposé sur la mort du Juste. La résurrection de Jésus manifeste l’amour de Dieu pour l’humanité, un amour par lequel Dieu donne sa propre vie en partage à toute personne qui met sa foi en Jésus ressuscité.

      C’est donc la résurrection de Jésus que les Apôtres vont annoncer et c’est à cause d’elle qu’ils vont inviter les gens à croire en Jésus. Si la Résurrection est l’objet fondamental de la foi chrétienne, c’est parce que c’est en elle que réside l’espérance du salut, c’est parce qu’elle est la voie qui répond à la soif de vie en plénitude qui habite l’être humain et qu’il ne peut obtenir par ses propres moyens. Saint Paul reviendra sans cesse, dans sa prédication, à cette vérité. Lui qui a été saisi par le Ressuscité sur la route de Damas affirme que son existence a été complètement transformée par cette expérience. Il dira que désormais ce n’est plus lui qui vit mais que c’est le Christ qui vit en lui. Et il ajoute que sa vie présente, il la vit dans la foi au Fils de Dieu qui l’a aimé et donné sa vie pour lui (cf. Galates 2, 20). 

Baptisés dans la mort et la résurrection du Christ

      Saint Paul entrevoit la vie chrétienne comme une participation réelle à la vie du Christ ressuscité, grâce au baptême. En effet, le baptême est le signe visible par lequel tout chrétien communie à la mort et à la résurrection du Christ. Dès maintenant, nous partageons la vie nouvelle du Ressuscité qui s’épanouit en nous. Dès lors, nous sommes appelés à faire de chacun des actes de notre vie quotidienne un lieu de communion avec Dieu. Tout notre agir est commandé, inspiré, par cette réalité. Même si un jour nous connaîtrons la mort, nous croyons que, par notre union au Christ, nous sommes déjà entrés de plain-pied dans la vie des enfants de Dieu. Nous vivons alors dans l’espérance que nous jouirons alors de la vie de Dieu dans toute sa plénitude et sa perfection. Comme l’affirme saint Jean dans sa première lettre, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie (1 Jean 3, 14). Mais si ce que nous sommes ne paraît pas encore clairement à cause des limites de notre condition humaine, le jour viendra où, dans un face à face avec Dieu, nous verrons que nous sommes semblables à lui (cf. 1 Jean 3, 2). Et nous comprendrons comment, malgré les apparences, nous lui étions déjà semblables durant notre vie terrestre.

      Je vous souhaite de grandir dans votre foi pascale afin que vous puissiez y trouver la lumière qui oriente votre existence et guide votre vie jour après jour.

Yves Guillemette, ptre

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Toucher l'intouchable