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La lampe de ma vie
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chronique du 19 février 1999
 

La vie continue

Nous sommes toujours plus à l'aise avec ce que nous connaissons d'expérience. Par exemple, un métier n'a plus de secret pour la personne qui l'exerce depuis plusieurs années. Par contre, l'inconnu suscite toujours de l'inquiétude, parfois de l'angoisse. La vie au-delà de la mort fait partie de ces sources d'inquiétude. Qu'est-ce qui nous attend après notre séjour sur la terre? Ciel, purgatoire ou enfer? Les incroyants affirmeront qu'il n'y a rien. Les croyants espèrent qu'ils continueront de vivre auprès de Dieu mais ils posent la question du comment. Et les réponses que l'on élabore procèdent souvent par analogie ou par comparaison avec l'expérience de la vie que nous connaissons. On constate que subsiste encore, chez un bon nombre de chrétiens, la crainte de se retrouver devant un Dieu grincheux, malcommode, qui va juger le défunt avec une froide précision, plus grande que celle du scalpel.

     On entend dire aussi que personne n'est venu nous dire ce qui se passe sur l'autre versant de la vie. C'est ignorer que quelqu'un en est revenu, Jésus Christ. Que nous apprend-il sur l'au-delà de la vie terrestre? Quand Jésus parle de la vie après la mort, il évoque le plus souvent des sentiments de joie: celle de se retrouver en communion les uns avec les autres et avec Dieu. Dans la parabole du festin nuptial (Mt 22,1-14), la vie dans l'au-delà est comparée à la joie de participer à des noces, à savoir nos propres noces avec Dieu : « Il en va du Royaume des cieux comme d'un roi qui fit un festin de noces pour son fils » (v. 1). Et que dire de la parabole du jugement dernier où sont rassemblés autour de Dieu tous ceux qui ont fait du bien à l'un des plus petits de leurs frères, comme s'il l'avait fait à Jésus lui-même (Mt 25,31-46). De telles comparaisons ont un but: chasser la crainte vis-à-vis d'un Dieu au jugement implacable et nous faire prendre conscience que le ciel, c'est la rencontre d'un Dieu que nous appelons notre Père, avec une confiance semblable à celle que Jésus manifestait à son égard. Un Dieu qui connaît nos fragilités et se réjouit du moindre signe de bonne volonté que nous manifestons pour répondre à son amour. N'oublions jamais la bonté du père de la parabole de l'enfant prodigue, dans l'Évangile selon saint Luc (15,11-32). Au retour du fils sain et sauf, le père se réjouit du fait que « son fils était mort et qu'il est revenu à la vie » (v. 32). Son attitude évoque celle de Dieu lorsque nous le rencontrerons.

     Au-delà de la mort, la vie se poursuit et se déploie dans toute sa plénitude. Nous recevrons alors la pleine révélation que nous sommes les enfants de Dieu, comme l'affirme saint Jean : « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est » (1 Jn 3,2). C'est pourquoi nous prions pour nos morts. Nous croyons qu'ils continuent de vivre auprès de Dieu de la vie même qu'ils ont reçue au jour de leur baptême. Nous croyons que nous sommes toujours unis à eux parce que l'amour de Dieu ne peut séparer ceux qui ont été unis par la foi au Christ ressuscité. Et pourquoi ne pas les prier de nous aider à poursuivre notre pèlerinage de foi avec persévérance. Ne nous aident-ils pas à garder les yeux fixés sur le Christ qu'ils ont commencé à contempler? La communion des saints n'est-elle pas un immense réseau d'entraide?

Yves Guillemette, ptre

 

Chronique précédente :
Je ne connais rien à la Bible

 

 

 

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