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La lampe de ma vie
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chronique du 2 juin 2000 - LES TÉNÈBRES (2/3)
 

Le noir et le mal

| La peur du noir | Soleil de minuit |   

En plus de caractériser l'avant-création, les tenèbres évoquent aussi l'absence de ce qui, pour l'être humain, est symbolisé par la lumière. La méconnaissance et le manque de discernement sont le fait d'esprits obscurs (Mi 3,6; Jb 12,25). L'obscurité, c'est aussi vivre en oubliant ou en ignorant Dieu (Jr 2,31). Dans le Nouveau Testament, la personne qui ne connaît pas Jésus Christ ou refuse de croire en lui vit dans les ténèbres (Ep 5,8).

     Les ténèbres symbolisent aussi le malheur qui frappe une personne ou une collectivité. Job déclare: « J'espérais le bonheur, et le malheur est venu; j'attendais la lumière; voici l'obscurité. » (30,26) Quand le malheur frappe une collectivité, l'obscurité est aussi au rendez-vous: « Puis il regarda vers la terre; et voici: angoisse, obscurité, nuit de détresse, ténèbres dissolvantes. » (Es 8,22)

     Dans le Nouveau Testament, la noirceur caractérise surtout l'état de la personne privée de bonheur spirituel. On rejoint ici les remarques formulées plus haut sur l'incrédulité ou le fait de ne pas connaître le Christ. Mais ici on va plus loin, car la personne, en fermant ses yeux à la lumière du Christ, se prive de toute chance d'accéder au bonheur de la vie éternelle. Elle se condamne à vivre avec les damnés et les anges déchus, dans une mystérieuse demeure où règne l'obscurité (Mt 22,13).

     Tout ce qui entoure la mort est souvent mis en lien avec les ténèbres, aussi bien dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament. La personne qui meurt n'est pas réduite à néant mais poursuit son existence en un lieu obscur, privé de la lumière du Seigneur (Jb 10,21-22; Tb 14,10). Dans le Nouveau Testament, le ciel s'obscurcit au moment où Jésus rend le dernier souffle (Mt 27,45 et parallèles).

     Les ténèbres sont aussi associées aux forces du mal. Le monde est menacé par des êtres maléfiques qui profitent de l'obscurité pour agir. L'Ancien Testament y fait référence à quelques rares reprises (entre autres: Tb 6,14; Ps 91,5-6). Le Nouveau Testament mentionne régulièrement ces forces maléfiques. Ainsi, dans les Actes des Apôtres, lorsque Jésus appelle Paul, il lui donne comme mission de faire passer le peuple et les nations païennes des ténèbres à la lumière, de Satan à Dieu. Le même Paul associe Béliar (autre nom pour Satan) aux ténèbres. De nombreux autres textes décrivent l'activité démoniaque comme une puissance obscure (Jn 12,35; Rm 13,12...).

     Les ténèbres sont donc un symbole évoquant les expériences les plus négatives de l'être humain. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, la nuit, symbole associé aux ténèbres, occupe une place privilégiée dans le déroulement de l'histoire du salut. Nous aborderons cette question dans le prochain article.

Il était presque midi; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors Jésus poussa un grand cri: « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. (Lc 23, 44-46)

Pour lire la Bible, dans les ténèbres...

Jean Grou

Source: Feuillet biblique 1572 (1995) p. 5.

Chronique précédente :
La peur du noir

 

 

 

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