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La lampe de ma vie
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chronique du 11 janvier 2008
 

Lire, comprendre et enseigner

QuestionJe voudrais transmettre une technique de lecture à mon équipe de catéchètes. À travers une bonne compréhension des textes bibliques, comment transmettre le message évangélique à des enfants. (Sylvie)

RéponseComme vous le formulez dans votre question, tout commence en effet avec une bonne compréhension du texte biblique, et c’est justement la quête du sens qui a occupé bien des exégètes depuis la rédaction des textes bibliques. Pour transmettre correctement un message, il faut se l’être correctement approprié, comme le disait Nicolas Boileau : « Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »  

     Avant même de chercher le sens du texte, il est important d’identifier son genre (au sens large du terme). On ne lira pas un texte prophétique de la même manière qu’un récit ou qu’une poésie. Lorsque nous lisons par exemple une parabole, nous essayons de saisir le sens véhiculé par l’histoire, alors que lorsque l’on lit un récit, on cherche le sens de l’histoire. Cette identification des genres est importante car elle évitera ainsi bien des erreurs d’interprétation. En simplifiant, on peut identifier six genres majeurs : les épîtres, les récits, la loi et les prophètes, la prophétie, les psaumes et les paroles de sagesse, et les paraboles.  Une fois le genre du texte identifié, le lecteur peut en faire la lecture en tenant compte de la nature du texte. Et parce que le but de l’étude est catéchétique, le lecteur devra s’approprier le texte avant de pouvoir l’enseigner. Pour ce faire il faut :  

1. Le comprendre

a. Qui parle?
b. De quoi parle-t-on?
c. À qui le texte s’adresse en premier lieu?
d. Etc.

2. Se l’approprier

a. Que me dit le texte?
b. Quelles en sont les implications pratiques?
c. Etc.

3. L’enseigner 

     La phase de la compréhension du texte consiste à analyser méthodiquement les personnages, les actions, les sujets du texte afin de bien saisir de quoi il s’agit. La phase de l’appropriation est la plus importante. Il n’est plus question de lire, Jésus a dit … ou David a fait telle chose. Il faut maintenant s’approprier le texte, dans une relation texte/lecteur en dialoguant avec le texte. Les questions seront donc du type : Qu’est-ce que le texte me dit, à moi? Qu’ai-je appris au sujet de Dieu, de Jésus? Que dois-je faire concrètement pour mettre en pratique ce texte? Cette phase d’appropriation est personnelle et ne doit pas encore se faire dans une perspective d’enseignement. 

     Ce n’est qu’une fois que le texte nous a parlé, que l’on peut se poser la question de l’enseignement. Il ne s’agira pas d’enseigner TOUT ce que le texte nous a appris, mais de sélectionner les enseignements perçus et de les mettre à la portée de nos étudiants. 

     Comment faire pour transmettre le message évangélique de façon vivante à des enfants? Je propose de les conduire sur le même chemin que l’on a emprunté, en se posant ensemble les questions concernant la compréhension du texte, puis l’appropriation du texte. Disons encore que, quand l’enseignant vit ce qu’il enseigne, son enseignement devient alors vivant. Le témoignage de l’enseignant dans son parcours d’appropriation va permettre aux enfants de réaliser que le message évangélique n’est pas une simple leçon de catéchisme, mais un message de vie.

Jonathan Bersot

Chronique précédente :
Pas de confiance envers les biblistes...

 

 

 

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