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La lampe de ma vie
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chronique du 8 octobre 2010
 

Bible, spiritualité et action sociale

Question« Bible, spiritualité et action sociale », n’est-ce pas un peu forcé comme lien? (J. Lalancette)

RéponseCette personne réagissait à quelques mots lus sur l’affiche d’une session que j’ai donnée pendant une dizaine d’années pour SOCABI : « Des histoires à se tenir debout. Bible, spiritualité et action sociale ». Elle se demandait comment chacun des éléments du sous-titre pouvait s’arrimer aux deux autres.

Bible et spiritualité

     Pour beaucoup, la dimension « spirituelle » des Écritures semble difficile à percevoir au premier abord. Cette difficulté a quelque chose à voir avec leur expérience. Certaines personnes lisent abondamment des auteurs spirituels ou mystiques; d’autres se passionnent pour ce qu’on appelle les « révélations privées »; d’autres encore s’intéressent aux textes de grandes traditions orientales, comme l’hindouisme ou le bouddhisme. Elles s’attachent alors à un genre d’« écrits spirituels » qu’elles s’attendent à retrouver dans la Bible.

     La quête de Dieu inspire la Bible tout entière. Presque toutes les pages se réfèrent à lui. Nous avons tendance à négliger la profondeur de vision de récits ou de textes, apparemment banals. La Bible ne serait pas « spirituelle »? Comment expliquer alors l’intérêt que lui portent de grands auteurs de tous les temps et des millions de personnes encore aujourd’hui? Une telle lecture ne va pas sans défis - comme celui de décoder le langage d’une autre époque et d’une autre culture ­ mais une profonde vision spirituelle reste bien présente dans la Bible.

Bible et action sociale

     De même, dans la Bible, la vision du monde et de la société diffère de la nôtre. Nous séparons volontiers le « sacré » du « profane », comme s’il s’agissait de deux réalités indépendantes.

     Pour le peuple de la Bible, la quête de Dieu ne s’arrête jamais. Ce que nous appelons la « religion » ou la « vie spirituelle » irrigue toutes les dimensions de l’existence : la gestion domestique, l’économie, les relations avec l’étranger, la justice. Autant de domaines qu’un Israélite souhaite vivre « sous le regard de Dieu ».

Spiritualité et action sociale

     Le seul lien entre spiritualité et action sociale définit toute notre vision de Dieu et de sa présence dans le monde. Ce point de jonction s’avère, dans les faits, révélateur de la qualité de notre vie de foi.

     Que nous le voulions ou non, que nous en soyons conscients ou non, notre vie (manière de penser et d’agir) s’organise autour d’un absolu. Nous avons tous un point de référence plus ou moins avoué, et cette mesure joue le rôle de « Dieu ». La recherche du profit, le confort, l’affirmation de soi au détriment des autres, autant de dieux modernes auxquels beaucoup sacrifient leur temps et leur énergie.

     Au dire des prophètes, nous ne choisissons pas d’avoir ou non un dieu. Nier Dieu ou s’en désintéresser laisse entière la question. Notre vie quotidienne, nos rapports avec les autres, notre manière de consommer ou de voter s’inspirent de l’absolu qui donne sens à notre existence. Le nier relève de l’inconscience. La Bible, patiemment étudiée, méditée, interprétée avec d’autres, devient alors un formidable révélateur de nos incohérences, de l’écart entre le Dieu dont nous nous réclamons en paroles et celui dont nous témoignons par notre comportement. Pour les prophètes et pour Jésus, le véritable Dieu de notre vie est celui qui donne sens à notre agir.

Guylain Prince

Chronique précédente :
Que penser des miracles ?

 

 

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