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La foi et la rencontre du Christ (4/32)

 

Le riche notable et le manque d’audace de sa foi
(Luc 18, 18-27)

Comme on l’a vu précédemment (Feuillets no 1348 et 1349), la ville de Jéricho a été le théâtre de deux rencontres qui se sont soldées par des changements majeurs dans la vie de l’aveugle mendiant (Luc 18, 35-43) et de Zachée (19, 1-10). L’aveugle guéri est devenu explicitement un disciple de Jésus tandis que le chef des collecteurs d’impôts Zachée, après avoir accueilli Jésus dans sa maison, a remis aux pauvres une partie de ses biens acquis injustement. Ces deux rencontres ont été précédées d’une autre dont l’issue n’a pas été aussi heureuse. Le lieu de la rencontre de Jésus avec un notable n’est pas précisé (18, 18-27), mais on peut supposer que c’est à l’approche de Jéricho qu’elle eut lieu. Comme Zachée, il est fortuné. Mais contrairement à l’aveugle et Zachée qui tous les deux jubilent de joie, il est plongé quant à lui dans la tristesse. Dans les passages parallèles de Matthieu et Marc il s’en va tout triste tandis que chez Luc  il reste sur place et continue à écouter l’enseignement de Jésus.

18 Un notable lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » 19 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. 20 Tu connais les commandements : Ne commets pas d’adultère, ne commets pas de meurtre, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère. » 21 L’homme répondit : « Tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » 22 À ces mots Jésus lui dit : « Une seule chose te fait encore défaut : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »  23 Mais entendant ces paroles, l’homme devint profondément triste, car il était très riche.

     Le dialogue entre Jésus et le notable (un chef, dans le texte grec) s’inscrit dans un enseignement sur les conditions pour entrer dans le royaume de Dieu et illustre un thème cher à Luc, le rapport aux richesses.

     Ayant sans doute entendu Jésus affirmer qu’il faut accueillir le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, avec une confiance absolue en Dieu, le notable se présente comme un croyant qui s’interroge sur la conduite à adopter pour hériter de la vie éternelle. Capable de verbaliser et d'articuler son expérience religieuse, il vient consulter un maître qui saura le guider dans sa recherche du sens à donner à sa vie pour qu'elle soit une réussite totale.

     Jésus prête une oreille attentive au questionnement du notable. Il le renvoie tout d’abord à sa propre expérience de pratique religieuse : Tu connais les commandements…. Il l'invite ainsi à un discernement sur le sens que prend pour lui l'observation minutieuse des préceptes de la Loi. C'est au notable qu'appartient toutefois la responsabilité d'évaluer la manière concrète de vivre sa foi et d'exprimer son désir d'aller plus en profondeur.

     La question du notable fait penser à celle du scribe qui avait demandé lui aussi à Jésus ce qu’il fallait faire pour obtenir la vie éternelle (Luc 10, 25-37). La réponse de  Jésus l’avait orienté vers l’amour du prochain, illustré par la parabole du bon samaritain. Le notable, qui situe sa vie religieuse dans le domaine du « faire », se voit proposé un autre « faire », qui s’avère beaucoup plus exigeant : se mettre à la suite de Jésus après avoir vendu ses biens et les avoir partagés avec les pauvres. Il lui est demandé rien de moins que de se détacher de ses sécurités matérielles et religieuses dans un acte de foi absolue en Jésus, comme il le fait déjà pour Dieu dont il observe la Loi. C'est de cette manière qu'il aura la plénitude de vie qu'il recherche tant. Mais ce sera la pierre d'achoppement sur lequel trébuchera sa foi. Incapable de s'engager à la suite de Jésus, il reçoit en héritage la tristesse, ayant refusé d’aller jusqu’au bout de son désir. Si l’on peut dire que la foi est un au-delà de la raison, on peut considérer qu’elle est aussi un au-delà de l’observance de préceptes érigés comme instruments de salut.

1. La recherche du contact avec Jésus : v. 18.
2. Le dialogue : vv. 19-22.
3. Le manque d’audace dans la foi : v. 23.

Yves Guillemette, ptre

Source : Le Feuillet biblique, no 2350. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
La foi et la rencontre du Christ
3- L'aujourd'hui du salut pour Zachée (Luc 19, 1-10)

 

 

 

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