INTERBIBLE
Une source d'eau vive
la lampe de ma vie bible et culture coups de coeurau fémininjustice socialeRencontres de foi
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Rencontres de foi
  buisson
Imprimer

La foi et la rencontre du Christ (23/32)

 

Le parcours de foi de la Samaritaine.
Une mise en contexte (Jean 4)

Dans cette série consacrée à l’expérience de la rencontre du Christ comme fondement de la foi, la rencontre de Jésus avec la Samaritaine est un incontournable. Il n’y a pas de présentation plus lumineuse de cheminement vers la foi au Christ que ce récit de l’Évangile selon saint Jean qui, avec ceux de la guérison de l’aveugle-né et la résurrection de la Lazare, fait partie de l’étape ultime de la préparation des catéchumènes au baptême durant le carême. Je vous propose donc en quatre articles de découvrir le cheminement de la Samaritaine vers la foi. Nous allons commencer par une mise en contexte pour mieux comprendre la démarche théologique de l’évangéliste.

La perspective de Jean

    D’entrée de jeu précisons la différence entre le 4e évangile et les évangiles synoptiques. Ceux-ci sont un recueil de la prédication apostolique centrée sur l’annonce du Christ mort et ressuscité (le kérygme) et sur la catéchèse qui lui fait écho comme actualisation de l’Évangile dans la vie des disciples. Quant à l’évangile johannique, son intention est d’approfondir le contenu de la révélation de Dieu et la dynamique de la réponse de foi que consent la personne humaine. La personne de Jésus, en tant que Parole de Dieu faite chair, Messie et Fils de Dieu est au cœur de la révélation et de la réponse de foi. Nul ne peut rester indifférent devant l’enseignement et l’agir de Jésus qui exigent un discernement et un choix : croire en Jésus comme on croit en Dieu, ou ne pas croire. Il en sera toujours ainsi au fil des siècles.

Croire ou ne pas croire

    Jean illustre ce partage entre le croire et le non croire en recourant au potentiel symbolique de la lumière et des ténèbres. C’est ainsi qu’il établit une première équation entre le jour, la lumière, la connaissance et la foi et une autre entre la nuit, les ténèbres, l’ignorance et la non foi. La rencontre de Jésus et de la Samaritaine, en étant campée en plein midi, annonce que nous sommes en présence d’un parcours de foi accomplie : Il arrive ainsi à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph,et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était assis là, au bord du puits. Il était environ midi (Jn 4, 5-6).

    À l’inverse la visite de Nicodème avait eu lieu durant la nuit et s’était terminée sans qu’il y ait eu adhésion de foi; il faudra attendre à la fin de l’évangile pour connaître l’entrée de Nicodème dans la foi. Dans le cas de l’aveugle né, on a le passage de la cécité totale à la vue, symbole du passage des ténèbres à la lumière, de la non foi à la foi.

L’initiative de Jésus

    De même que la révélation du Fils unique relève d’une volonté libre, gracieuse et aimante de Dieu, ainsi en est-il de Jésus qui conserve l’initiative de répandre au moment opportun la vie et l’amour de Dieu en faveur des hommes, en suscitant toujours le désir du don de Dieu. L’adhésion de foi n’est possible que s’il y a le désir du don et un acte libre de la volonté (la participation active de la personne). Dans le cas actuel, on voit donc Jésus engager la conversation avec la Samaritaine, en se mettant lui-même en situation de soif pour susciter rapidement chez la femme l’intérêt de poursuivre le dialogue et éveiller ainsi sa propre soif, son désir de connaître Dieu, la source d’eau vive, dont le besoin d’eau quotidien est le signe: Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser » (Jn 4, 13-15).

 

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2369. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :

La foi et la rencontre du Christ
22- La foi serait-elle une vocation ?

 

 

 

| Accueil| SOURCE (index) | Recontre de foi (index) | Vous avez des questions? |
www.interbible.org