chronique du 4 mars 2016

Des fragments de manuscrits disponibles sur une table virtuelle

(photo : Shai Halevi/Israel Antiquities Authority)

Quand on parle des manuscrits de la mer Morte, on évoque souvent des pièces maitresses comme le grand rouleau d’Isaïe dont l’état de conservation est étonnant malgré un séjour de plusieurs siècles dans une grotte. Mais il faut savoir que plusieurs documents de cette bibliothèque n’ont pas été aussi bien préservés : plusieurs manuscrits ont été retrouvés dans un état très fragmentaires. On évalue à environ 20 000 le nombre de ces fragments et c’est un véritable casse-tête de les rassembler pour avoir une idée de leur contenu.

Pour faciliter la progression de cette difficile entreprise, des chercheurs et des informaticiens ont joint leurs efforts pour les rendre accessibles par Internet sur ce que l’on pourrait appeler une table de montage virtuelle. Chaque fragment sera numérisé et il sera possible aux chercheurs du monde entier de les déplacer sur la table pour tenter de reconstituer l’état original de chaque manuscrit et de proposer, quand c’est possible, une reconstitution des lacunes du texte.

Le projet est supervisé par l’Autorité des antiquités israéliennes qui salue ce « nouveau partenariat de recherche collaborative ». Selon Pnina Shor, directrice du projet, ces développements technologiques permettront « une étude approfondie des parchemins, une analyse plus innovante, et l’ouverture de nouvelles perspectives sur ces manuscrits millénaires ».

Source : Terresainte.net (24 février 2016)

Sylvain Campeau

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