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Premier dimanche du Carême - 12 mars 2000
 
Une fois pour toutes

Après le séjour au désert, l'annonce de l'Évangile (Mc 1,12-15)
Autres lectures : Gn 9,8-15; Ps 24; 1 Pi 3,18-22

 

La tolérance devant la diversité religieuse est à la mode. Peut-on croire en Jésus Christ et souscrire à ce discours de relativité... absolue? Selon la Bible, le «flou artistique» de notre époque ne correspond nullement à l'option fondamentale des baptisés. Le message biblique de ce premier dimanche du Carême va donc à contre-courant des tendances contemporaines, mais il convient parfaitement aux insistances de cette sainte saison. En effet, le Carême est un écho de la période où les jeunes Églises préparaient très sérieusement les personnes candidates au baptême. En cette année anniversaire du Grand Jubilé, le Carême de l'An 2000 invite les gens qui prennent au sérieux Jésus Christ à réfléchir à sa valeur irremplaçable. Les textes bibliques du premier dimanche évoquent sans hésitation cet aspect déterminant du personnage.

      Lorsqu'il commence son évangile, Marc affirme ceci: les temps sont parvenus à maturité depuis que le Fils de Dieu a marché sur la terre des humains. Comme une avant-garde, Jean Baptiste oriente le regard vers un plus fort que lui, un être animé par l'Esprit de Dieu : Jésus sur qui s'ouvre le ciel. Selon l'évangile de ce dimanche, Jésus fait renaître au désert l'harmonie de la création: Il vivait parmi les bêtes sauvages... Mais surtout, il est en contact direct avec la maison du Dieu éternel: ... et les anges le servaient (Marc 1, 13). Espace et temps sont maîtrisés.

      En toute logique, la deuxième lecture propose de s'engager envers Dieu avec une conscience droite. Voilà pourquoi on peut dépasser la relativité des options religieuses qui caractérise le premier siècle de notre ère autant que la fin du deuxième millénaire. En Jésus, une fois pour toutes, la distance avec Dieu n'est plus la note dominante de la vie humaine. Au contraire, parce qu'il s'est engagé sur la route de la mort, parce qu'il a vécu l'expérience d'être rendu à la vie d'égal de Dieu, Jésus garde bien ouverte la communication avec Dieu.

      Cette transformation permanente, cette résurrection, commence dans les eaux du baptême. Ainsi se confirme l'étonnante conviction véhiculée dès les premières pages de la Bible. La fin du récit du déluge apprend que le Dieu des Hébreux et des Chrétiens n'a pas de fixation sur la destruction. Au contraire, il offre une alliance (unilatérale) vouée à la sauvegarde de tous les êtres vivants.

Alain Faucher, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1788. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Qu'est le dimanche devenu?