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Cinquième dimanche ordinaire - 6 février 2000
 

Une invitation à l'espérance

Jésus guérit la belle-mère de Pierre (Mc 1,29-39)
Autres lectures : Lv 13,1-2,45-46 ; Ps 146 ; 1 Co 9,16-19.22-23 

 

Récemment, je feuilletais une revue où il était question des miracles survenus à Lourdes. Parmi 6500 dossiers ouverts, seulement 66 guérisons ont été reconnues depuis 1858 par les autorités ecclésiastiques. La dernière guérison authentifiée date de mai 1999. On a scellé le dossier après une dizaine d'années d'enquête médicale et suite à l'avis d'une commission canonique.

Le miracle questionne

     Les récits de guérisons miraculeuses ne risquent-ils pas de scandaliser plus que de susciter la foi? Qui est ce Dieu, pourrait-on dire, qui guérit telles maladies et laisse aux autres leur souffrance? Pourquoi le malheur innocent, le mal sans responsabilité? Où est ce Dieu Tout-Puissant qui laisse son Fils mourir sur une croix? Il n'y a pas de réponses concluantes à ces questions existentielles sinon les paroles de l'Apôtre: Le langage de la Croix est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu ... Car ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes (1 Corinthiens 1, 18-25). Les guérisons accomplies à Lourdes ou ailleurs ou celles réalisées par Jésus en son temps, annoncent l'autre monde, celui de la résurrection, lorsque toute larme et toute souffrance seront choses du passé. L'évêque de Lourdes, Mgr Perrier, affirmait : « Les guérisons sont de l'ordre de la prophétie, elles invitent à l'espérance ».

Le passage de Jésus

     Partout où Jésus passe, la maladie perd du terrain, les démons prennent la fuite. Une double question se pose mais d'un tout autre ordre cette fois : Jésus était-il un guérisseur plus compétent que les autres? Et de quelle nature était la force qui émanait de lui jusqu'à guérir? Jésus ne s'est jamais dérobé devant la maladie et il s'approche du malade qui l'implore. Sa tâche est de soulager, guérir, et sauver malgré la puissance du mal à l'œuvre dans le monde. Mais chaque fois que Jésus guérit les corps, il laisse toujours entendre que cette guérison visible en cache une autre beaucoup plus profonde : celle de l'âme. Il arrive aussi que Jésus pardonne d'abord les péchés et avant de s'intéresser au corps, au grand scandale des pharisiens. Pardonner les péchés, chasser les esprits mauvais, guérir les corps, expulser les démons : toutes ces activités de Jésus prennent leur source dans sa mission. Il veut faire saisir à tous ces souffrants qu'il vient établir le Royaume d'un Vivant. Il veut que chacun sache qu'il est venu pour que tous aient la vie et la vie en abondance (cf. Jean 10, 10).

Ghislaine Salvail, SJSH

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1783. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Une vie qui fait signe