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Premier dimanche de l'Avent C - 3 décembre 2000
 
La venue du Fils de l'Homme

Les signes de la venue (Lc 21,25-36)
Autres lectures: Jr 33,14-16; Ps 24 (25); 1 Th 3,12-4,2

 

En commençant chaque Avent, l'Église veut renouveler son espérance en contemplant le terme de sa marche. Cette espérance s'enracine toujours dans la mémoire des événements du salut déjà réalisés; les promesses de Dieu sont garanties par les gestes sauveurs qu'il a déjà accomplis.

     Au point de départ de cette espérance se situe une conviction fondamentale, exprimée par les messagers du ciel, lors de l'Ascension : Jésus qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel (Actes 1,11). Aucune date n'est fixée pour cette seconde venue, aucune modalité n'est précisée, mais la communauté croyante vit dans l'attente de cette rencontre nouvelle et définitive. Jésus, qui est mort sur la croix, rejeté et humilié, viendra désormais sur la nuée, avec puissance et grande gloire (v.27).

    Pour parler de cet événement glorieux, l'évangéliste puise abondamment dans le répertoire traditionnel des images liées aux manifestations de Dieu de l'Ancien Testament. Comme les Anciens prophètes, il évoque le jugement divin qui viendra rétablir enfin la justice en châtiant les coupables et en donnant la récompense aux justes. Les destinataires du discours sont d'emblée situés dans ce parti : Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Il s'agit donc bien d'une promesse de salut adressée aux disciples du Christ, en vue de soutenir leur espérance dans une période particulièrement troublée et pleine de menaces.

    Cette promesse est cependant assortie d'une condition : les disciples doivent rester fidèles. À mesure que le temps passe, la perspective de la venue glorieuse du Christ se fait de plus en plus lointaine. Ce retard a suscité étonnement et inquiétude chez les chrétiens des premières générations mais on s'est habitué très vite à vivre dans le présent comme s'il devait durer toujours, comme si le monde actuel était le dernier mot de Dieu sur sa création.

     Jésus avertit: Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse (v.34) et restez éveillés et priez en tout temps (v.36). À la veille d'entrer dans le 3e millénaire de l'ère chrétienne, au terme d'une année qui s'achève et à l'aube d'une nouvelle, en faisant mémoire de Jésus de Nazareth, venu habiter l'histoire humaine depuis 2000 ans, l'Église est invitée encore une fois à tourner ses regards avec confiance vers l'avenir, non seulement par optimisme, mais parce qu'elle est sûre que cet avenir est habité par le Fils de l'homme venant dans sa gloire.

Jérôme Longtin, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1817. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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