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Veillée pascale C - 15 avril 2001
 
Vous avez dit: ressuscité?

Le tombeau vide (Lc 24, 1-12)

Récitatif biblique (fichier mp3)
avec Hélène Dufresne Loyer et Danielle Morin

 

Le sentiment dominant, dans le récit de la visite des femmes au tombeau est la perplexité. Luc est bien conscient du caractère inouï de l'événement pascal: ni la disparition du corps de Jésus (v. 3), ni l'intervention de messagers du ciel (v. 4), ni même le rappel des propres paroles de Jésus (vv. 6-7) ne suffisent pour emporter l'adhésion. Pour que naisse la foi, il faut faire l'expérience de la rencontre avec le Ressuscité, il faut être habité par l'Esprit qui permet de comprendre les événements et de leur donner sens. En somme, le récit de la découverte du tombeau vide est plutôt une préparation qu'une conclusion; il s'agit d'un récit ouvert qui appelle autre chose.

Les personnages

     Dans le récit de la passion selon saint Luc, les disciples de Jésus ne sont pas dispersés, mais ils se tiennent à distance (voir Lc 23,49). Ce sont les femmes, disciples elles aussi de Jésus depuis l'époque du séjour en Galilée, qui l'accompagnent jusqu'à son dernier repos (Lc 23,55). Il est donc normal qu'elles soient aussi les premières à découvrir le tombeau vide, à entendre l'annonce de la résurrection (vv. 5-6) et à la transmettre (v. 9). Elles ont été fidèles à Jésus jusqu'au bout de son existence terrestre, elles sont aussi les premières à être associées à l'étape nouvelle qui commence.

     Les deux hommes en vêtements éblouissants (v. 4) sont des messagers de Dieu. Lors de la naissance de Jean Baptiste, puis lors de celle de Jésus, les anges avaient été envoyés par Dieu pour expliquer aux personnes concernées le sens des événements, et leur place dans le plan du salut de Dieu. C'est encore leur rôle au moment de la résurrection.

     Les apôtres et les autres proches de Jésus occupent une place très discrète. Leur rôle se limite à manifester leur incrédulité (v. 11). Seul Pierre entreprend de vérifier les propos des femmes mais cette démarche ne débouche pas , à ce moment-là, sur la foi. Les faits matériels ne constituent pas une preuve et c'est seulement après avoir rencontré lui-même le Ressuscité que Pierre pourra comprendre vraiment ce qui est arrivé (voir Lc 24,34).

La Bonne Nouvelle

     Jésus est désormais le Vivant; sa place n'est plus parmi les morts (v. 5). Tel est l'essentiel de la Bonne Nouvelle transmise par les envoyés de Dieu. La résurrection est le passage du monde des morts à celui des vivants. Et le Ressuscité est bel et bien le même que celui que les femmes et les autres disciples ont connu sur les routes de Galilée (v. 7). D'où l'importance de la mémoire du Jésus historique (v. 8), car l'incarnation et la résurrection sont deux aspects inséparables d'un même mystère, celui de l'amour de Dieu pour l'humanité.

Jérôme Longtin, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1836. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Sentence : peine de mort