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Premier dimanche de l'Avent A - 2 décembre 2001
 
Le temps de la fin

Exhortation à la vigilance (Mt 24, 37-44)
Autres lectures: Is 2, 1-5 ; Ps 121 (122); Rm 13, 11-14

 

Le retour de Jésus, la fin des temps et les signes de la fin du monde, la ruine de Jérusalem et du Temple, la mort de chacun : tous ces événements ont l'air d'être mélangés dans les récits qui décrivent la fin du monde et le retour du Fils de l'homme. Pourquoi avoir mis ensemble tous ces événements qui surviennent pourtant à des époques différentes? C'est qu'en Jésus un temps nouveau a été inauguré : c'est l'aujourd'hui du Fils de l'homme. Jésus a inauguré les derniers temps qui, au regard de Dieu, se déroulent comme un seul événement en deux temps : la glorification de Jésus à sa résurrection et son retour glorieux.

     Depuis près de 2000 ans, nous attendons le retour du Fils de l'homme, son avènement (du latin adventus: visite). Le danger qui menace certains, c'est de penser que ce retour va arriver immédiatement, mais le danger qui menace la plupart, c'est de croire que le retour n'arrivera pas et de n'attendre plus rien.

     Le temps de l'Avent est celui de l'attente. Non pas l'attente de la naissance de Jésus, mais de son retour. C'est le temps de l'espérance et de la vigilance, car sa venue a tout changé pour nous. En sommes-nous conscients et prêts à rencontrer Jésus qui revient? L'Avent est un temps pour raviver l'espérance, pour préparer le monde au retour du Christ. Au temps de Noé, on mangeait, on buvait, on se mariait. Le déluge est arrivé sans préavis. Jésus s'y réfère non pas sous son aspect de punition à cause de la méchanceté des hommes, mais sous son aspect soudain et inattendu. Les gens ne se sont doutés de rien. Jésus ne signale pas le péché des contemporains de Noé mais leur fausse sécurité. Leur horizon se limitait au plan humain, à leurs propres ressources, aux événements qui dépendent d'eux-mêmes.

     L'humanité d'aujourd'hui est comme anesthésiée. Les progrès matériels, techniques et scientifiques tendent à nous faire croire que nous sommes les maîtres de tout. On croit solide ce monde dans lequel on s'est habitué à vivre. Jusqu'au moment où notre sécurité est remise en question par l'imprévu.

     La vocation des croyants et des chrétiens fait d'eux des guetteurs de Dieu. Dans la nuit de l'humanité qui se prolonge, la mission des chrétiens est de veiller, comme le demande Jésus. La pire chose qui puisse arriver aux hommes, c'est que leur coeur, « lassé de tout, même de l'espérance », n'entende plus les pas et la voix de Dieu. Jésus multiplie les images pour nous réveiller (l'éclair, le déluge, le cambrioleur) et nous rappeler notre rendez-vous avec Dieu.

Laurent Lafontaine, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1860. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Son éternité est désormais la nôtre