La fin
d'un monde!
La
venue du Fils de l'homme (Marc 13, 24-32)
Autres lectures : Daniel
12, 1-3; Ps 15 (16);
Hébreux
10, 11-14.18
À l'approche de la fin de l'année liturgique, les
textes proclamés ce dimanche ont, à dessein, une teneur
eschatologique. Ce passage de Mc
13, 24-32 ne fait pas exception, puisqu'il concentre tout le
thème du chapitre 13
de Marc sur la fin des temps. On y décrit les événements
annonciateurs de cette fin : la destruction du Temple, l'apparition
de faux prophètes et de faux messies, de guerres et de famines,
de persécutions et de grandes détresses, et la venue
du Fils de l'homme.
Dans Marc, ce discours sur
la fin des temps se situe immédiatement avant le récit
de la passion et de la résurrection de Jésus; il en
constitue l'introduction. Les catastrophes et les calamités
sont une annonce du rejet du Maître et de son projet. L'annonce
de la venue glorieuse du Christ est une indication que le chemin
de la croix est le vrai chemin de l'amour et culmine, après
un long parcours, dans la vie divine. Ce chemin est l'unique moyen
de mettre fin au monde marqué par la violence et la haine.
Écrit autour des années
70, le discours de Jésus sur la fin des temps est le reflet
des persécutions infligées, à cette époque,
par les Juifs et les Romains aux disciples du Christ. La venue du
Christ dans la gloire après plusieurs persécutions
est un signe que ces dernières ne doivent pas être
confondues avec la fin du monde. Dans la bouche de Jésus,
cette prédiction sur les détresses prévient
les disciples de la normalité de la situation tumultueuse
qu'ils vivent au moment où le texte est écrit. Marc
les invite à vivre avec courage et persévérance
le rejet dont ils sont victimes. Il les invite à rester bons
et à garder confiance en la victoire de l'Amour sur la violence.
Aussi bien pour Jésus qui
doit souffrir jusqu'en croix, que pour ses disciples qui sont martyrisés,
les violences n'indiquent pas l'établissement immédiat
du règne de paix. Mais, quand viendra ce monde nouveau? Personne
ne le sait, même pas le Fils! Seul le Père connaît
le jour et l'heure. Or, de toute évidence, comme en témoigne
la parabole du figuier, ce temps arrivera un jour. Aussi, les disciples
de Jésus savent, aujourd'hui encore, qu'un monde nouveau
naîtra dans la souffrance et la persécution. Il naît
à chaque jour, malgré les oppositions infligées
au témoignage des disciples. Ainsi, en attendant que le Christ
revienne dans sa gloire, les disciples sont invités à
travailler pour mettre fin à un monde où manque l'Amour.
Jean-Chrysostome Zoloshi, ptre
Source: Le Feuillet biblique,
no 1945. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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biblique de Montréal.
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