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Épiphanie du Seigneur C - 4 janvier 2004
 
Accueillir sa lumière

La visite des mages (Matthieu 2, 1-12)
Autres lectures : Isaïe 60, 1-6; Ps 71 (72);
Éphésiens 3, 2-3a.5-6

 

Les mages ont toujours fasciné l'imagination des lecteurs du premier évangile. Comme trois présents sont offerts à l'enfant de la crèche, leur nombre a été fixé à trois. Comme le psaume annonce que tous les rois se prosterneront devant lui, les mages sont devenus des rois. Comme Isaïe parle des foules de chameaux et des dromadaires apportant l'or et l'encens (60, 6), les chameaux ont fait leur apparition dans nos crèches. On a même donné aux mages des noms et des races : Melchior était blanc, Gaspard asiatique, Balthasar noir. Les scientifiques, eux, se sont intéressés à l'étoile que les mages avaient vue se lever. Une supernova aurait éclairé notre ciel en l'an 6 avant Jésus Christ. Nous sommes loin de la sobriété du texte de Matthieu et la Bonne Nouvelle risque de nous échapper.

     Quand Matthieu parle de la naissance de Jésus, il lui importe peu de raconter les choses telles qu'elles sont advenues. Il veut plutôt en révéler le sens profond. Si une étoile s'est levée quand Jésus est né, c'est que le fils de Marie est la lumière du monde qui chasse les ténèbres de nos vies. Les mages ne savent pas où trouver le Messie, mais ils prennent la route et se mettent à sa recherche. Hérode et les habitants de Jérusalem savent en quel lieu doit naître le messie, mais ils ne courent pas à sa rencontre. Eux sont pris d'inquiétude tandis que les mages éprouvent une très grande joie. Le contraste entre Juifs et païens annonce déjà le refus de Jésus de la part du peuple élu et l'ouverture de l'Église au monde des païens. Les cadeaux offerts révèlent l'identité de Jésus ainsi que le sort qui l'attend : l'or est offert au roi, l'encens à Dieu, la myrrhe à l'homme qui sera mis au sépulcre sans qu'on ait le temps d'embaumer son corps.

     Célébrer l'Épiphanie du Seigneur signifie donc plus que de fêter les rois. Il s'agit d'abord d'accueillir l'étoile du Christ et de nous réjouir d'une grande joie en ouvrant nos cœurs à sa lumière. Il s'agit encore de contempler comme les mages l'enfant avec Marie sa mère. Il s'agit aussi de reconnaître en cet enfant notre roi et notre Seigneur, celui qui est venu marcher sur notre terre pour nous donner sa vie, une vie offerte à toutes les femmes et à tous les hommes, une vie éternelle.

Yvan Mathieu, SM

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1952. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Jésus en famille