INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Célébrer la Parole

 

orant
Imprimer
Vingt-troisième dimanche ordinaire C - 5 septembre 2004
 
Trop exigeant ce Jésus?

Renoncer à tout pour suivre Jésus (Luc 14, 25-33)
Autres lectures : Sagesse 9, 13-18; Ps 89 (90);
Philémon 9b-10.12-17

 

À nous qui nous préparons à reprendre le rythme de l'automne après celui des vacances, à nous qui cherchons à suivre le Christ dans le quotidien de nos vies, Jésus adresse une parole exigeante, en ce dimanche du week-end de la fête du Travail. Qui peut être à la hauteur de ce qu'il demande? Qui peut préférer le Christ à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs? Qu'est-il advenu de la famille comme lieu privilégié pour connaître Dieu et vivre en communion avec lui? Plusieurs parmi nous risquent de ne plus reconnaître ici le Dieu d'amour. Plusieurs risquent même de refuser de reprendre le chemin de l'Évangile à la suite de Jésus.

     Pour comprendre la dureté des paroles de Jésus, il faut se rappeler que nous sommes ici au cœur de la section centrale de l'Évangile de Luc, la montée vers Jérusalem. Depuis 9, 51, Jésus a durci son visage pour prendre avec courage la route de Jérusalem, la route qui le conduit au calvaire. Il sait ce qui l'attend au bout du chemin et il veut que ses disciples soient prêts eux aussi : Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut être mon disciple. Jésus ne nous dit pas qu'il est mauvais d'avoir une famille. Il ne nous encourage pas à être en brouille avec les membres de notre famille. Mais il nous invite à vérifier où sont nos priorités. Le fait d'être disciple occupe-t-il la première place dans ma vie ? Si non, suis-je prêt à mettre mon engagement de baptisé au dessus de tous mes autres engagements?

      Quand on y pense, Jésus n'est pas plus exigeant envers nous qu'il ne l'a été envers lui-même. Lui aussi a eu maille à partir avec sa famille (voir Marc 3, 20-21), ce qui l'a amené à choisir : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique (Luc 8, 21). Jésus sait donc de quoi il parle quand il nous invite à venir à lui et à le préférer à notre propre vie. Il a lui-même donné sa vie pour nous sauver. Saurons-nous lui faire assez confiance pour le suivre? Saurons-nous aller jusqu'au bout?

Yvan Mathieu, SM
Université Saint-Paul
Ottawa

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1978. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
Garder sa place ou la perdre