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Deuxième dimanche de Pâques A - 3 avril 2005
 
Fidèles au souhait de Jésus

Jésus apparaît à ses disciples (Jean 20, 19-31)
Autres lectures : Actes 2, 42-47; Ps 117 (118); 1 Pierre 1, 3-9

 

Un désir légitime

Combien de fois avons-nous envié les disciples d'avoir vu, de leurs yeux vu, le Christ, leur Maître et Seigneur? Que ne donnerions-nous pas pour toucher l'ami Jésus, comme Thomas? Car, pour nous, voir, c'est aussi pouvoir toucher. Certes, ce désir est louable et témoigne en notre faveur, mais puisque nous ne pouvons plus le voir de nos yeux de chair devons-nous nous résigner? Y a-t-il moyen de discerner sa présence encore aujourd'hui? Le texte de Jean répond à ces questions. Oui, il y a des signes qui ne mentent pas.

Des signes de sa présence

L'expérience de l'absence nous marque profondément. Longtemps, après le départ d'un être cher, nous conservons des choses, nous répétons des paroles, nous refaisons des gestes qui nous le rappellent. Ainsi en est-il pour Jésus. Sa présence se manifestera si nous savons, comme lui, générer la joie, la paix, le pardon (Jean 20, 21-23) autour de nous. Ainsi on pourra vraiment dire que sa mémoire est respectée quand deux ennemis se tendent la main, quand des victimes prient pour leurs bourreaux, quand des enfants fugueurs reviennent, contrits, vers la maison paternelle.

Des audaces révélatrices

Un autre signe de sa présence qui ne ment pas, c'est lorsque la peur se transforme en enthousiasme pour la mission. C'est alors que les portes verrouillées s'ouvrent (v. 19) : portes des cœurs pour aimer malgré la trahison, portes des mains pour accueillir malgré les mesquineries, portes des paroles pour bénir malgré les moqueries. Ce sont là des miracles de sa présence transformante et des effets du souffle bienfaisant de l'Esprit (v. 22). Car l'expérience nous apprend combien la peur fige et ligote. C'est pourquoi elle ne peut engendrer l'audace nécessaire à l'annonce de l'évangile.

Un monde habité

Le monde est habité par Dieu. Le monde est le lieu où le Christ se révèle. Il faut y croire au risque de douter de la Rédemption. Alors, s'il est habité par l'Esprit, il faut que quelqu'un en soit témoin. Il ne faut pas décevoir l'Esprit qui habite en nos cœurs afin de nous faire agir comme envoyés de Jésus et nous rendre capables d'actions qui nous dépassent.

 

Sœur Ghislaine Salvail, SJSH
M. en théologie
Licence en Littérature française
Baccalauréat en enseignement

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2008. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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