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Sixième dimanche de Pâques A - 1er mai 2005
 
Jésus, l'Esprit : quelle continuité!

Le Paraclet, Jésus et le Père
viendront vers ceux qui aiment Jésus.
(Jean 14, 15-21)
Autres lectures : Actes 8, 5-17; Ps 65 (66); 1 Pierre 3, 15-18

 

Logiquement, Jésus doit partir pour que l'Esprit arrive. Mais est-ce vraiment le cas dans cet évangile? Les deux personnes divines semblent présentes en même temps. Le texte met en évidence la ressemblance entre les rôles de l'Esprit et de Jésus. On insiste sur la continuité de leurs rôles. L'Esprit est « un autre Défenseur», qui continue le travail de Jésus. Jésus comme l'Esprit garantissent la stabilité du lien entre Dieu et les croyants. L'Esprit, révèle le verset central (v. 18), équivaut au retour de Jésus vers ses disciples. Ils ne seront donc jamais laissés à eux-mêmes.

     On appelle cet Esprit « Esprit de vérité » : cela montre la continuité entre la révélation commencée par Jésus et l'appartenance aux réalités de la maison du Père de Jésus. Le titre de « défenseur », correspond, grosso modo, à des termes comme avocat, intercesseur, aide, consolateur, conseiller... En plus d'être toujours présent, ce Paraclet enseigne et rappelle ce que Jésus a dit (Jn 14, 26). Il témoigne en lieu et place de Jésus (Jn 15, 26). Il met en évidence l'identité de Jésus et le refus du monde (Jn 16, 13-15).

     Dans la pensée catholique populaire, il y aurait un fossé entre Jésus et les commandements. Jésus aurait aboli ces relents d'Ancien Testament. L'évangile du jour contredit ce cliché : Jésus propose des commandements! Des propos assez similaires, au début et à la fin, lient la fidélité à Jésus avec ses commandements. Ces propos nous étonnent, car la diversité et le laisser-faire sont devenus la norme. Nos attitudes contemporaines ne coïncident pas avec les choix qui s'offrent aux disciples.

     Le quatrième évangile a mis en scène le commandement de l'amour dans le geste du lavement des pieds. Jésus a choisi ce geste modeste pour exprimer une modalité de sa présence continue dans la communauté. Son geste équivaut dans le quatrième évangile au don de l'Eucharistie décrit dans les trois autres évangiles. Pour accueillir fidèlement la présence réelle, rien ne vaut l'intégration de l'exemple du maître dans le vécu quotidien! Impossible de se dire fidèle sans prendre au sérieux ce commandement « nouveau ». La fidélité à Jésus n'est pas seulement affaire de beaux sentiments. Elle implique l'action précise, efficace, différente.

Alain Faucher, ptre
Directeur des programmes de premier cycle
en études bibliques, études pastorales et théologie
Faculté de théologie et de sciences religieuses
Université Laval

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2012. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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