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26e dimanche ordinaire C - 30 septembre 2007

 

Un appel à la conversion

La parabole du riche et de Lazare : Luc 16, 19-31
Autres lectures : Amos 6, 1a.4-7; Psaume 145(146); 1 Timothée 6, 11-16

La Bonne Nouvelle de ce dimanche semble viser une catégorie bien définie de personnes : les riches. Il n’y a rien d’étonnant concernant cette visée car Luc est l’évangéliste qui a le plus parlé de l’option préférentielle du Christ pour les pauvres. En effet, la parabole de Lazare qui traite apparemment de cette conviction du Seigneur se retrouve uniquement dans l’œuvre de Luc. Il faut dépasser cette première impression pour mieux saisir l’intégralité de l’enseignement du Seigneur dans cette Bonne Nouvelle.

Une perspective modifiée

     Le Christ n’a jamais condamné la richesse en soi. Il a fréquenté des concitoyens prospères comme les publicains. Il a même scandalisé certains bien-pensants en partageant la table de ces fortunés. Dans la parabole, l’homme riche se montre capable d’amour en suppliant Abraham d’envoyer Lazare ressuscité pour susciter la conversion de ses frères. La richesse n’est donc pas un facteur qui empêche nécessairement le salut de l’être humain. Mais le Christ est réaliste. L’opulence peut devenir un obstacle sérieux qui peut gêner l’accès au Royaume.

L’indifférence

     Amos, dans la première lecture de cette célébration, exprime avec force une conséquence souvent néfaste de la fortune : l’indifférence. L’être humain pris dans le tourbillon des mondanités devient aveugle. Prisonnier d’un univers factice basé sur l’argent, il ne voit plus le pauvre qui est à sa porte. Si cet aveuglement volontaire est troublé, les riches disposent des ressources pour rétablir un ordre qui assurera leur quiétude. La force pourrait être utilisée pour écartée un pauvre qui manifeste sa présence dans un quartier huppé. Si l’indigence envahit un quartier aisé, les gens huppés quitteront cet endroit pour demeurer dans une nouvelle communauté. Aveuglés, inconscients, les gens riches laissent les pauvres dans leur condition. Ils s’amusent, dépensent et profitent des douceurs de la vie terrestre. Ainsi ils créent un fossé social qui trouve écho dans le Royaume éternel.

Un abîme immense

     Le gouffre qui sépare le riche et Lazare ne se forme pas à cause des méchancetés faites directement sur les pauvres. Cet espace entre le Royaume et le séjour des morts est plutôt la conséquence d’un aveuglement, d’une conversion qui ne s’est pas produite. Le riche ne demande pas à Abraham d’ôter l’opulence à ses frères. Il le supplie plutôt de secouer la torpeur de sa famille avec un événement spectaculaire, la résurrection de Lazare. Ainsi, ébranlés, la parenté de l’homme riche se convertiraient. Abraham, le père des croyants et des croyantes, émet cependant un sérieux doute sur cette future transformation.

La réponse d’Abraham

     Dans cette allégorie, Jésus exprime son inquiétude pour le salut des bien nantis. Il énonce aussi son scepticisme face aux conversions qui s’appuient sur des événements sensationnels. Les miracles constituent des fondations fragiles pour la foi car le fait extraordinaire habiutuellement une émotion éphémère qui a besoin d’autres instants surnaturels pour se ressourcer. Une foi solide reposera plutôt sur la Parole de Dieu symbolisée par l’expression « Moïse et les prophètes ». La Parole sacrée a le pouvoir de toucher les facultés humaines : raison, volonté, etc. Un être humain qui a emprunté le chemin de la vraie vie après avoir été affecté par la Parole a plus de chance de persévérer sur la route du salut que la personne qui coure après les apparitions ou les guérisons inexplicables. La parabole de ce dimanche est donc un appel à la conversion. Les riches et les pauvres sont appelés à devenir enfants de Dieu. Un refus de leur part signifie qu’ils se préparent un sort marqué par l’absence de l’amour éternel.

Le comabt de la foi
1 Timothée 6, 11-16

Toi, l'homme de Dieu, cherche à être juste et religieux, vis dans la foi et l'amour, la persévérance et la douceur. Continue à bien te battre pour la foi, et tu obtiendras la vie éternelle, c'est à elle que tu as été appelé, c'est pour elle que tu as été capable d'une si belle affirmation de ta foi devant de nombreux témoins (vv. 11-12).

    Dans cette lettre à Timothée, Paul définit pour son fils spirituel une définition de l'homme juste et religieux, qui s’est converti et vit dans la foi, l'amour, pa persévérance et la douceur. Il rappelle au disciple son entrée dans la vie chrétienne par le baptême. Lors de ce moment important, le baptisé a témoigné sa foi comme le Christ l’a fait devant Ponce Pilate. Il a affirmé l’existence du Dieu Créateur et il a reconnu que Jésus est l’homme-Dieu qui a sauvé le monde. Lors de son baptême, Timothée a aussi reçu la vie nouvelle de l’Esprit qui rend irréprochable et droit. Timothée doit donc lutter pour conserver ce souffle divin contre les tentations du monde (l’argent, le pouvoir, la gloire, etc.). Ce combat doit être mené jusqu’à la fin des temps où reviendra le Seigneur,, le seul souverain immortel qui est au-dessus des empereurs romains ou d’autres gouvernants.

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2111. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

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Se servir de l'argent ou servir l'Argent