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chronique du 28 décembre 2004
 

Le mystère du gardénia

Jour de l'an


Que Yahvé te bénisse et te garde! (Nombres 6, 24).
 
Marsha Arons reçut son premier gardénia un premier jour de l'an. Elle avait 12 ans. Aucune carte, aucun message ne l'accompagnait. Par la suite cet étrange présent marqua chaque nouvelle année. Elle avait bien essayé de s'informer auprès du fleuriste mais l'expéditeur payait en espèces de sorte qu'il ne laissait aucune trace. Aussi avait-elle renoncé à découvrir l'identité de son mystérieux donateur, se contentant d'apprécier le parfum capiteux de cette fleur magique, d'un blanc parfait, blottie dans son papier de soie rose pâle.

    Mais ce bienfaiteur anonyme n'a pas cessé d'enflammer son imagination. Sa mère prenait part à ces rêveries. Peut être était-ce la voisine qu'elle aidait à décharger la voiture quand elle revenait du marché. Ou encore ce vieil homme de l'autre côté de la rue à qui elle apportait le courrier pour lui éviter les escaliers verglacés l'hiver? Parfois c'était l'idée du prince charmant qui séduisait le plus l'adolescente.

    Puis un mois avant la remise de son diplôme de fin d'études secondaires, son père est mort d'une crise cardiaque.

    Oscillant entre le chagrin et un sentiment d'abandon, entre la peur et la colère de penser que son père ne serait pas présent dans ces moments importants, elle se désintéressa totalement de son diplôme futur comme de la pièce de théâtre montée pour l'occasion et du bal de fin d'année.

    Mais, même au plus profond de sa peine, sa mère ne voulait pour rien au monde qu'elle rate un seul de ces événements. Elle voulait que ses enfants se sentent aimés et dignes d'amour, qu'ils soient créatifs, imaginatifs et que même dans les moments les plus noirs, ils comprennent qu'il y a toujours de la magie dans le monde. Au fond, elle voulait que ses enfants s'identifient au gardénia, cette fleur si belle, si forte, et si parfaite, auréolée de tant de charme et de mystère.

    Sa mère est morte 10 jours après son mariage. Elle avait 22 ans. C'est l'année où elle a cessé de recevoir des gardénias (Marsha Arons, Sélection, mars 96).

LIEN: Comme une mère attentive à son enfant, Dieu nous bénit et nous garde dans son alliance au fil du temps. Puissions-nous en rester conscient.


* * * * *

Babushka
Épiphanie


Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et à ses prophètes (Éphésiens 3, 3).
 
La vieille grand-maman, Babushka, se préparait à se mettre au lit, un soir d'hiver sec et froid quand des bergers frappèrent à sa porte. Ils la supplièrent de venir avec eux pour aller voir l'Enfant-Dieu qui venait de naître à Bethléem ou du moins de leur donner un panier de victuailles qu'ils pourraient lui apporter. «J'irai le lui porter moi-même demain matin», répondit-elle.

   Peu après, arrivent trois mages d'Orient qui l'invitent à leur tour à les accompagner pour aller adorer l'Enfant à la Crèche. De nouveau, elle répond : « J'irai le voir moi-même, demain ».

    Fidèle à sa parole, le lendemain matin, elle prépara un grand panier de fruits et légumes et se mit en route pour Bethléem. À sa grande déception, l'Enfant ne s'y trouvait plus. Elle se mit à le rechercher partout. Elle trouva bien des enfants, des jeunes mères, des crèches, mais pas de Jésus!

    Partout où elle allait, elle laissait un présent à tous les enfants qu'elle rencontrait en espérant que l'un d'eux serait le Messie tant recherché.

    Plusieurs années plus tard, comme elle était à l'article de la mort, le Christ lui apparut avec le visage de chacun des enfants qu'elle avait secourus. Elle mourut heureuse, sachant qu'elle avait trouvé le Messie là où elle l'attendait le moins (Bill Bausch, A World of Stories for Preachers and Teachers).

LIEN: Comme c'est curieux que des païens, comme les Mages, des astrologues, aient obtenu le « scoop » de la naissance du Messie avant les savants du Judaïsme qui avaient scruté les livres saints pendant des siècles. Babushka, avant de mourir, a découvert la présence du Christ dans les petits, les affamés, les malades. Celui-ci se révèle (épiphanie) encore aujourd'hui de la même façon; où le cherchons-nous?

 

Chronique précédente :
Un Noël à l'hôpital