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chronique du 27 septembre 2005
 

Quand le roi Pyrrhus sera-t-il content?

... les vignerons se dirent entre eux : « Voici l'héritier » : allons-y! Tuons-le, nous aurons l'héritage! (Matthieu 21, 38)

Le roi Pyrrhus d'Epire reçut la visite de son ami Cynéas, qui lui demanda: «Si vous conquérez Rome, que ferez-vous ensuite, Sire?»
Pyrrhus répondi t: « La Sicile est notre voisine et elle sera facile à prendre.
- Et après que vous aurez pris la Sicile?
- Alors, nous nous rendrons en Afrique et saccagerons Carthage.
- Et après Carthage, Sire?
- Ce sera au tour de la Grèce.
- Si je peux me permettre la question, quels seront les fruits de toutes ces conquêtes?
- Alors, dit Pyrrhus, nous pourrons nous asseoir et passer du bon temps.
- Ne pouvons-nous, dit Cynéas, passer du bon temps maintenant?» A. De Mello, Histoires d'humour et de sagesse, pp. 95-96)


LIEN: Comme les vignerons, le roi d'Epire voulait se débarrasser des obstacles sur sa route pour finalement profiter des fruits de ses conquêtes. Mais l'histoire nous dit que le roi Pyrrhus fut vaincu et tué à l'occasion d'une guerre de conquête. Comme le dit Cynéas, n'aurait-il pas été plus sage de passer du bon temps maintenant plutôt que de risquer de tout perdre pour obtenir en fin de course la même chose? Les vignerons représentaient les personnes les mieux placées pour accueillir le Règne de Dieu. Ce pourquoi ils ont éliminé les uns après les autres les serviteurs du roi, ils l'auraient obtenu de toute façon. En voulant se rendre maîtres de l'héritage (le Règne), ils s'y sont tout simplement fermés et se sont ainsi privés de tous les fruits qui s'offraient à eux.
Jésus est venu instaurer le Règne de Dieu. Ce ne sont pas ceux qui se pensent les meilleurs qui l'obtiendront. Le Règne de Dieu est comme un trésor à partager par tous ceux et celles qui y montrent une certaine ouverture, qui sont prêts à vivre en s'inspirant de l'Évangile annoncé par Jésus.

* * * * *

Lorsque l'homme n'accepte plus Dieu comme son bonheur définitif, son bien absolu, le sens de sa vie, il cherche «en lui-même» ce bonheur, ce bien, ce sens. Mais c'est une illusion. Et toute la philosophie moderne nous démontre que le «meurtre rituel» de Dieu est aussi la mort de l'homme. Sans Dieu, c'est bien clair et évident, c'est la mort qui gagne toujours, et le non-sens qui est le dernier mot (J-P. Sartre) (N. Quesson).

* * * * *

La question du 'refus de Dieu' demeure absolument actuelle. Cette question m'est posée, à moi. Et il n'est pas possible de donner une réponse théorique. C'est ma vie qui répond, ou refuse. Il n'est pas équivalent d'accueillir Jésus ou de le refuser ... d'écouter l'évangile ou de faire comme s'il n'existait pas ... de vivre selon l'amour absolu ou selon le non-amour ... de rendre les fruits à Dieu ou de les garder pour soi (N. Quesson).

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Le sacrifice de la reine

Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit (Matthieu 21, 43)

Robert Fulghum, dans son livre Maybe, Maybe Not, raconte l'histoire de ce que beaucoup croient être le plus brillant coup jamais réalisé sur un échiquier. Il y a plusieurs années, l'américain Frank Marshall jouait dans un tournoi d'échecs et était de force égale avec un joueur d'échecs russe. Dans une partie cruciale, Marshall a constaté que sa reine était sérieusement menacée.

     Il y avait plusieurs façons de se sortir de cette fâcheuse situation et les spectateurs ont présumé que Marshall bougerait pour protéger sa reine, la plus importante pièce offensive sur l'échiquier. Marshall considéra longuement son coup; ensuite, à l'étonnement de son adversaire et de tous les spectateurs dans la salle, Marshall déposa sa reine sur un carré où elle pouvait être prise par l'une des trois pièces de son adversaire. Marshall a sacrifié sa reine - un coup incroyable!

     Mais il est vite devenu évident que le coup de Marshall était brillant. Car peu importe la manière dont la reine serait prise, son adversaire se retrouverait dans une position perdante. Réalisant l'inévitable, le russe concéda le match (Connections, octobre 1993).

LIEN: Dans chacune de nos vies, nous sommes mis au défi de sacrifier les valeurs que la société véhicule pour embrasser les valeurs de Dieu: l'amour plutôt que la cupidité, la paix plutôt que l'hostilité, le pardon plutôt que la vengeance, etc. Puissions-nous être assez sages et courageux pour sacrifier nos plus importants trésors pour gagner le prix le plus précieux de tous : - la vie de Dieu.


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