Passons
au vote...!
Ma royauté ne vient pas de ce monde (Jean
18, 36).
Le rabbin Feldman rencontrait de grandes difficultés avec
sa communauté. On n'était jamais d'accord sur rien.
Le président de la synagogue lui dit : « Venez à
une réunion de notre conférence et réglons
toutes nos disputes une fois pour toutes ». Le rabbin accepta.
Au jour et à l'heure convenus, le rabbin, le président
et les membres de la conférence se retrouvèrent à
la salle de réunion autour d'une magnifique table en acajou.
Chacun des points litigieux fut examiné
et sur tous les points il devint évident que le rabbin était
une voix qui prêchait dans le désert. Alors le président
lui dit : « Ça suffit. Nous allons voter et c'est la
majorité qui l'emportera ». Il passa des bulletins
à chacun et tous votèrent. Le président recueillit
les bulletins, les compta et dit au rabbin : « Vous pouvez
examiner les bulletins: c'est onze contre un. Nous avons la majorité
».
Le rabbin se leva avec majesté
: « Vous pensez donc que vous avez raison parce que vous êtes
en majorité. Je vais vous montrer qu'il n'en est pas ainsi.
J'en appelle au Saint d'Israël de vous donner un signe que
j'ai raison et que vous avez tort ». Aussitôt il y eut
un coup de tonnerre, la foudre tomba sur la table et la cassa en
deux. La pièce fut remplie de fumée: le président
et les autres furent projetés au sol. Au milieu de ce carnage,
le rabbin était toujours debout, sain et sauf, les yeux brillants,
avec un large sourire.
Le président réussit
à se lever au-dessus de ce qui restait de la table : il avait
les cheveux en broussailles, ses verres pendaient d'une oreille
et ses vêtements étaient dans un état pitoyable.
Finalement il réussit à parler : « Nous sommes
maintenant onze à deux. Mais nous avons toujours la majorité
» (Fr. Tommy Lane).
LIEN: Que voilà une belle caricature de toutes les luttes
de pouvoir, grandes ou petites, dont nous pouvons être témoins
tous les jours! Dans la rencontre entre Pilate et Jésus,
nous avons le contraste entre deux sortes de pouvoir. Les rouages
et la force du pouvoir politique, en l'occurrence celui de l'empire
romain et des pressions du milieu et le « pouvoir »
de l'amour de Dieu devenu transparent dans la personne et la vie
de Jésus. Deux mondes complètement différents!
Jésus, en donnant sa vie, manifeste le pouvoir de l'amour
et sa capacité de transfigurer le monde. Car l'amour de Dieu
se donne en lui sans aucune réserve et en toute vérité.
Avec toi, Seigneur,
rien n'est comme avant :
les petits prennent les premières places,
les pauvres sont à l'honneur
et le roi devient serviteur.
Chronique
précédente :
La Gare
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