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chronique du 25 mars 2007
 

Halte-là!

Le Seigneur dit : Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. voici que je fais un monde nouveau : Il germe déjà, ne le voyez-vous pas? (Isaïe 43, 18-19).


Voici un fait vécu par un dominicain, le Père Brian Pierce.

     Il y a plusieurs années, je célébrais l'Eucharistie dans une maison qui accueillait des personnes atteintes du sida. Au moment de la communion, plusieurs des patients se placèrent en ligne pour recevoir le Corps du Christ. Mais voici qu'une responsable de la maison se précipita et fit sortir un jeune homme de la file en le tirant par le bras. J'étais sidéré! Plutôt que d'interrompre la communion, j'attendis après la célébration pour parler à cette personne. Quand je m'informai au sujet de l'incident, elle répondit comme si ça allait de soi : « Il n'est pas prêt pour communier ». C'était tout. Elle parlait comme si elle avait pu voir au plus profond de l'âme de cet homme et juger de sa capacité à recevoir l'amour inconditionnel de Dieu. Je restai là, incapable de dire un seul mot. Bien des jours après, je revoyais souvent le visage de cet homme qui criait silencieusement : « Je suis perdu et épuisé. Je veux rentrer à la maison! »

LIEN: Avec les meilleures intentions du monde, nous tentons de limiter l'amour inconditionnel de Dieu : qui est digne et qui ne l'est pas; qui est correct et qui doit être condamné, comme les scribes et les pharisiens à l'égard de « la femme adultère ». (Mais où donc était passé « l'homme adultère »?)

     « Aujourd'hui le message est clair. Ne laissez pas le péché vous absorber. Non. Pas le vôtre. Celui des autres. Le fait est que nous avons beaucoup à nous occuper avec les nôtres. Bien sûr l'Évangile d'aujourd'hui dit que nous aussi, nous avons péché. Nous le savons déjà trop bien au fond de notre cœur. Mais ce qui nous est dit réellement aujourd'hui, c'est peut-être ceci : si le monde va mal, ce n'est pas le fait des autres. Ce qui manque, c'est la qualité d'amour et d'écoute nécessaire pour que le monde soit relancé en une existence sainte, saine et heureuse. Cela, aucune dose de force et de peur ne pourra jamais l'accomplir » (Soeur Joan Chittister, Go Ahead! Throw the First Stone).

 

Chronique précédente :
Le coucher de soleil