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chronique du 3 avril 2007
 

Le surplus de l'espoir

«Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? » (Luc 24, 5).

 
     Michel qui revient d'Amérique Latine me parlait récemment des communautés de chrétiens qu'il a rencontrées partout, dans les banlieues misérables des villes, dans le dénuement des villages de campagne. On dit qu'il y a environ 60 000 de ces « communautés de base » dans le sous-continent. Peu importe la précision relative de l'évaluation. Ces hommes et ces femmes se rassemblent. Pour partager la pauvreté ou la misère. Pour nourrir les enfants. Pour lutter contre l'alcoolisme. Pour apprendre à lire. Pour équiper un centre de soins. Pour protester contre les arrestations arbitraires, contre l'expropriation brutale des terres. Ils se rassemblent aussi pour prier, pour préparer un baptême, pour célébrer une fête. Mon ami me disait la joie de tous ces pauvres.

     Jusque dans les situations qui semblent sans issue, ils cherchent et s'efforcent de créer le monde nouveau annoncé par Jésus; celui de la justice, de la paix, de l'amour. Ces hommes et ces femmes sont souvent le jouet de la spéculation financière internationale et des bouleversements économiques planétaires, et ils ne renoncent pas, alors même que l'avenir semble implacablement bouché. Je pense au mot du philosophe et théologien Ricoeur à propos de la foi des chrétiens : « Nous sommes dépositaires du surplus de l'espoir ... »

LIEN: Ce penseur faisait cette déclaration dans un congrès international, au Canada, il y a douze ans. Il reconnaissait que d'autres hommes, qui ne sont pas chrétiens, exercent aussi la poussée de l'espoir à l'encontre des pesanteurs inhumaines de l'histoire. Mais il faisait remarquer que les chrétiens ont des raisons particulières d'être ce levain et ce ferment. Car ils affirment que Jésus mort et enseveli est ressuscité: ils attestent « le surplus du sens sur le non-sens ». La vie est plus forte que la mort ... Le théologien concluait : « Le chrétien, c'est l'adversaire de l'absur-de, le prophète du sens. » (G. Bessière, Journal étonné, pp. 90-91).


Je ne mourrai jamais

     Des enfants demandaient au professeur ce que c'était que de mourir. Le professeur leur dit que mourir c'était comme s'endormir sans se réveiller.

     Alors un des enfants dit : « Moi je ne mourrai jamais car c'est ma mère qui me réveille tous les matins. » (J. Monbourquette, Mourir en vie).

LIEN: Parole d'enfant naïve peut-être, mais qui étonne par sa confiance sans faille. Elle peut très bien se transposer au réveil qu'entraîne la résurrection de Jésus. Être éveillé, chaque jour de notre vie et à l'heure de notre mort par le cœur maternel de Dieu qui s'exprime en Jésus ressuscité, c'est traverser avec lui les morts de la vie et la nuit de notre mort. Réalité à la fois vibrante et « intouchable »approchée pour la première fois par Marie.

 

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