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chronique du 19 juin 2007
 

Nativité de Jean Baptiste

« Son nom est Jean » (Luc 1, 57-66.80)

    L'évangéliste Luc situe la naissance de Jean dans le sillage des naissances merveilleuses de l'Ancien Testament (cf. Gn 25, 24; Is 1, 20). Les rites jumelés de l'imposition du nom et de la circoncision rappellent le geste d'Abraham appliqué à son fils Isaac et l'établissement de l'Alliance avec Dieu. Relue dans la perspective de la naissance de Jean, l'Alliance promise à Abraham est perçue comme entrant dans sa phase décisive de réalisation.

    On pressent que l'événement provient de l'initiative de Dieu, car il est perçu comme une bonne nouvelle et l'occasion d'une crainte, ce sentiment qu'on éprouve lorsqu'on a la certitude de se retrouver en présence d'une manifestation divine.

    En la personne de Jean, Dieu a exaucé non seulement le désir et l'attente des parents stériles, mais aussi le désir de son peuple en attente du salut. Il s'est révélé fidèle non seulement à sa promesse présente, celle d'une descendance à Zacharie et Élisabeth, mais aussi à celle qu'il avait faite par le passé à son peuple. Au surplus, il se montre fidèle à sa promesse d'avenir puisque Jean sera celui dont la mission sera de préparer la voie de celui qui vient apporter le salut.

    Célébrer la naissance de Jean qu'on surnommera le baptiste, c'est fêter la fidélité de Dieu. C'est aussi l'occasion de s'émerveiller à la suite de Zacharie et Élisabeth de ce que le Seigneur ne cesse d'accomplir comme œuvre de salut. Enfin, dans une reconnaissance croyante, c'est rendre grâces à Dieu pour tout ce qu'il a fait dans le passé en faveur de nos ancêtres dans la foi et pour tout ce qu'il prépare pour l'avenir.

« L'enfant grandit et son esprit se fortifiait »

     Le bambou chinois est une plante exceptionnelle qui prend cinq années à émerger du sol. Pendant ce temps, il a besoin d'eau et d'engrais. Une fois qu'il est sorti du sol, il peut atteindre la hauteur de trente mètres en six courtes semaines.

     Cette croissance rapide est rendue possible grâce à un système très élaboré de racines développé durant les cinq années de germination.

LIEN : Jean Baptiste, comme Jésus, a mis beaucoup d'années à se préparer à son ministère. Ce fut le temps le plus important de sa vie. Car alors il développait un système élaboré de racines qui lui a permis ensuite de remplir sa mission.

     Comme collectivité, nous avons besoin nous aussi de nos racines historiques, culturelles, religieuses, pour continuer à grandir et à nous développer.

 

Chronique précédente :
Et Dieu créa le père