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Les Psaumes

 

David
     

chronique du 15 janvier 2016

 

Mon cœur est prêt : Psaume 108 (107)

Psaume 145

Initiale P – psaume 107
Psautier de Saint Albans, vers 1130, Dombibliothek Hildesheim
Image © Hildesheim, St Godehard

Mon cœur est prêt, mon Dieu,
Je veux chanter, jouer des hymnes :
Ô ma gloire !

Éveillez-vous, harpe, cithare,
Que j’éveille l’aurore!

Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
Et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux
Ta vérité, plus haute que les nues.

Dieu, lève-toi sur les cieux :
Que ta gloire domine la terre!
Que tes bien-aimés soient libérés,
Sauve-les par ta droite : réponds-nous!

Dans le sanctuaire, Dieu a parlé :
« Je triomphe! Je partage Sichem,
Je divise la vallée de Souccoth.

« À moi Galaad, à moi Manassé!
Éphraïm est le casque de ma tête,
Juda, mon bâton de commandement.

« Moab est le bassin où je me lave;
Sur Édom, je pose le talon,
Sur la Philistie, je crie victoire! »

Qui me conduira dans la  Ville-forte,
Qui me mènera jusqu’en Édom,
Sinon toi, Dieu qui nous rejettes
Et ne sors plus avec nos armées?

Porte-nous secours dans l’épreuve :
Néant, le salut qui vient des hommes!
Avec Dieu nous ferons des prouesses,

Et lui piétinera nos oppresseurs!

Prier dans la confiance

     Le psaume 107(108)  reprend presque textuellement deux autres psaumes. Les versets 2 à 6 reproduisent Psaume 56(57) 8-12. Et les versets 7 à 14 correspondent à Psaume 59(60) 7-14.

     Aux premiers versets, on assiste au lever du croyant, à sa prière du matin. Le cœur bien disposé, le psalmiste convoque la harpe et la cithare pour accompagner les hymnes à la gloire de Dieu. Il veut rendre grâce en se tenant au milieu des peuples. Sa prière, il la veut témoignage à la face de tous les pays. L’amour de Dieu plus vaste que les cieux, sa vérité plus haute que les nues appellent l’acte de foi le plus grand possible.

     L’action de grâce se tourne vers le Très-Haut pour souhaiter que la gloire de Dieu domine la terre.

     La première partie du psaume se présente comme la prière personnelle et individuelle d’un croyant. Dans sa seconde partie, le psaume se transforme en supplication collective, en prière nationale. L’appel au secours s’entremêle avec les cris de guerre et les chants de triomphe. Le vocabulaire de la supplication est enchâssé dans un itinéraire bien concret depuis Sichem jusqu’à Édom en passant par Souccoth, Galaad, Manassé, Éphraïm, Juda, Moab, pour aboutir à la Ville-forte, tout « un itinéraire géographique, du territoire des tribus d’Israël  vers ses voisins, d’est en ouest » [1].

     Les chrétiens et les chrétiennes font appel à ce psaume pour traduire leur confiance en Dieu, le Seigneur et Sauveur de l’univers. Dans la venue du Christ parmi nous, nous reconnaissons le salut que Dieu offre aux siens et non pas «un salut qui vient des hommes» (v. 13) qui n’est que vide et néant.

Adressons plus spécialement chacune des parties de ce psaume  à une des Personnes divines : les versets 2-7, au Père, à qui va toute louange, et qui nous parle par le Fils; les versets 8-10, au Fils, Parole du Père qui non seulement nous annonce la victoire, mais qui l’a remportée, non seulement nous promet le salut, mais qui l’est; les versets 11-14, à l’Esprit Saint, force de Dieu qui nous conduit. [2]

[1] Jean-Luc Vesco, Le psautier de David, Paris, Cerf, 2008, p. 1039.

[2] M. Mannati, Les Psaumes, Cahiers de la Pierre qui vire, Desclée de Brouwer, 1968, tome 4, p. 25.

Denis Gagnon

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Mon cœur est prêt : Psaume 107 (108)