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chronique du 20 mai 2016

 

Les femmes au tombeau : Luc 24, 1-12

La parabole du figuier stérile

Les femmes au tombeau (détails)
Fra Angelico, 1442
fresque du couvent San Marco, Florence

Voici une parole d’une grande lumière, elle se situe le premier jour de la première semaine de  la  nouvelle création. Ce jour où l’humanité a été renouvelée et a retrouvé sa dignité par la grâce du Ressuscité.

     Les femmes se rendent au tombeau; à cause du sabbat, elles n’ont pu accomplir les rites funéraires. Elles n’ont pu demeurer présentes à cause de la Loi et de ses interdits. Elles viennent donc compléter ce qu’elles n’ont pu achever. Elles partent donc portant les aromates afin d’aller jusqu’au bout de ce qu’elles n’avaient pas pu terminer.

     Elles trouvèrent la pierre roulée, étonnées de ne pas se retrouver  devant une fermeture mais une ouverture. Elles ne savent pas encore qu’elles ne vivront pas une fin mais un commencement. Ce grand matin qui de fait marque la fin de la domination de la mort, elles ne peuvent même pas encore l’imaginer. Elles entrent dans le tombeau, lieu sacré qui abrite ceux qui ne sont plus et qui reposent dans cet espace d’attente de ce qui adviendra à l’heure déterminée par le maître et le créateur.

     Elles ne trouvent pas le corps du Seigneur Jésus. « Saisies de crainte, toutes déconcertées, une présence d’homme lumineux se présente à elles en vêtement éblouissant. Elles baissaient le visage vers la terre. » Elles entendent : «  Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n’est pas ici mais Il est ressuscité. » Le temps de la mort est révolu, nous sommes au temps de la résurrection.

 

     L’heure du souvenir et de la Parole est arrivée. Faites mémoire du comment il vous a parlé quand il était encore en Galilée. « Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des hommes pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite. » Voici la Bonne Nouvelle, le kérygme affirmé. Elles se souvinrent de ces paroles annoncées par le Christ lui-même. Elles les rapportèrent aux onze et à tous les autres.

     Quelle parole étrange qui établit comme premiers témoins de la résurrection ces femmes qui les premières évangélisent les apôtres! Mais pour ceux-ci cela semblait un délire, et ils ne les crurent pas. Cependant, Pierre courut au tombeau et en se penchant il ne vit que les bandelettes. Il s’en retourne étonné sans nouvelle à annoncer, sans trop comprendre ce qui était arrivé.

     La confiance et l’unité de l’être homme et femme n’est pas étrangère à l’annonce reçue et reconnue par notre humanité diversifiée et différenciée. C’est dans cette communion que peut retentir la Bonne Nouvelle du Vivant. À nous aujourd‘hui de relever les défis de cette mission qui appartient à l’icône de notre Dieu qui nous créa homme et femme à son image et à sa ressemblance.

Pierre Desroches

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« Laisse-le encore cette année » (Luc 13, 6-9)