Le roi dit au prophète Natan : « Tu vois, je suis installé dans une maison de cèdre, tandis que l’arche de Dieu est installée au milieu d’une tente de toile. »
2 Samuel 7, 2

Installé dans sa belle demeure, enfin au calme et en paix, le roi David réalise que son Dieu n'a qu'une tente comme maison. Il souhaite alors lui construire un temple digne de sa majesté. Dieu, par l'intermédiaire de son prophète Natan, lui répondra que depuis la sortie d'Égypte, Il a toujours  voyagé avec son peuple et qu'Il veut bien une demeure, mais pas tout de suite. Dieu renvoie à David l'image d'un Dieu voyageur, toujours en mouvement, dont la priorité est d'être proche des siens.

À Noël, le fil de Dieu naît dans une étable, un abri sommaire, provisoire, proche des plus humbles et des plus pauvres. Tout petit, il connaît les routes de l'exil. Quand il commence son ministère Jésus va à la rencontre des gens. Il  n'a pas de maison, toujours en mouvement, il va vers ceux qui attendent Dieu désespérément, les pauvres, les malades, les mendiants…  « Le fils de l'homme n'a nul part où poser sa tête. » (Matthieu 8,20)

Sous nos latitudes, la maison est le premier signe de confort; l'endroit où l'on se sent en sécurité. Un lieu que l'on a à cœur de rendre confortable au cours des années, un lieu qui nous protège du monde extérieur. Naturellement, parce que de tout temps les chrétiens ont voulu donner le meilleur à leur Seigneur, ils Lui ont aussi construit de belles et grandes maisons, digne de Sa grandeur. C'est ainsi qu'a germé l'idée que l'on pouvait aller à la rencontre de Dieu dans sa maison et que comme nous finalement, Il allait y rester, attendant notre visite.

Mais Dieu est un Dieu voyageur…  Il n'est quelque part que si son peuple y est aussi. Nul doute qu'il sera présent dans l'église à Noël, parce que ce jour-là, nombreux seront ceux qui viendront le rencontrer. Mais ne croyez pas qu'Il va y rester tout seul une fois les gens partis, bien rangé, jusqu'à la prochaine fête. Non, Dieu sortira avec eux, Il ira vagabonder dehors avec les pauvres, les sans domiciles fixes, les vagabonds, les exilés… car c'est là qu'Il veut être, dans la réalité du monde qui ne cesse de bouger.