INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Le verset du jour

 

orant
Imprimer

réflexion du 22 janvier 2018

 

Le roi [David] avec ses hommes marcha sur Jérusalem contre les habitants de la région, les Jébuséens. On lui dit : « Tu n’entreras pas ici : des aveugles et des boiteux suffiraient à te repousser. » Autrement dit : David n’entrera pas ici. Mais David s’empara de la forteresse de Sion – c’est la Cité de David.
2 Samuel 5, 6-7

L’Ancien Testament comporte plusieurs récits de bataille opposant le peuple d’Israël ou quelques-uns de ses membres à divers ennemis. En général cependant, les auteurs demeurent plutôt sobres dans la description des combats : peu de détail concernant les armes, les coups portés, le sang versé, la souffrance des victimes... Nous en avons un beau cas avec le verset biblique retenu cette semaine. L’affrontement entre David et les Jébuséens se résume en quelques mots : « David s’empara de la forteresse de Sion. » C’est tout. Le récit met plutôt l’accent sur le mépris avec lequel les habitants de Jérusalem reçoivent le roi : « Des aveugles et des boiteux suffiraient à te repousser. » Malgré cette belle assurance, les Jébuséens ne résistent pas à l’assaut et subissent la défaite. Ce récit est typique de ceux qui concernent le personnage de David. À plusieurs reprises en effet, les événements tournent en sa faveur et ce, contre toute attente: il est choisi roi alors qu’il est le plus jeune de plusieurs frères, il parvient à échapper à la fureur meurtrière de Saül, il veut construire un temple à Dieu mais c’est ce dernier qui lui promet une descendance éternelle… On comprend très bien pourquoi la tradition chrétienne a reconnu en David une sorte de figure annonciatrice de Jésus Christ. Celui-ci, en effet, a renversé bien des idées conçues, a suscité de multiples retournements et causé combien de surprises. À commencer par sa naissance, que nous venons tout juste de célébrer, survenue dans une situation tout à fait paradoxale pour « le roi des juifs », le Sauveur de l’humanité. Et au bout du parcours, son improbable (le mot est faible!) surgissement de la mort.

Jean Grou

Réflexion précédente :

Réflexion du 15 janvier 2018