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Le verset du jour

 

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réflexion du 5 mars 2018

 

Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée. Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié. » Naaman se mit en colère et s’éloigna.
2 Rois 5, 9-11 

Ce passage est extrait d’un des épisodes bibliques que je préfère. Ponctué de rebondissements, de sautes d’humeur des personnages, de déplacements, il fait penser à une pièce de théâtre. Le pauvre général Syrien Naaman, couvert de lèpre, finit par obtenir la guérison, mais au prix de quels détours! Ce qui est remarquable dans ce récit, c’est que des personnages secondaires, des petites gens, parviennent à dénouer des impasses. Atteint de lèpre, maladie réputée incurable à l’époque, le général se sait condamné à mourir à petit feu. Une jeune servante israélite lui propose de recourir aux services d’un prophète de son peuple. N’ayant rien à perdre, Naaman se rend auprès d’Élisée, mais les choses ne tournent pas comme il l’entendait : la simplicité du « remède » que lui propose le prophète le met en colère. Nouvelle intervention, cette fois des serviteurs du général qui lui font entendre raison. Une servante, des serviteurs : des personnes que Naaman aurait pu regarder de haut. Un thème récurrent dans la littérature biblique se profile ici : Dieu agit souvent – et même généralement – là où on ne s’y attendrait pas, dans ce qu’il y a de plus simple, par l’entremise de personnes qui n’affichent rien de spectaculaire. Il en fut ainsi, par exemple, un certain jeudi soir à Jérusalem, avec un peu de pain et de vin, des éléments du quotidien, presque banals.

Jean Grou

Réflexion précédente :

Réflexion du 19 février 2018