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Le verset du jour

 

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réflexion du 19 mars 2018

 

« Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise. »
Genèse 2,23

Ce verset est issu du deuxième récit de la création qui raconte comment Adam a été tiré de la poussière du sol et rendu vivant par le souffle divin. Dieu lui donne autorité pour cultiver et garder la terre, mais il ne trouve « pas bon » qu’il soit seul.  S’en suit alors la création des animaux que Dieu présente à Adam. Celui-ci les nomme tous. Dans la culture hébraïque, nommer, c'est faire exister : ils deviennent alors « être vivant ». Mais l’Adam, le terreux, n’arrive pas à se nommer lui-même : il ne sait pas qui/quoi il est. 

Dieu crée alors Ève à partir d’une des côtes de l’Adam. Une côte, pas un pied, ni un orteil ! Une côte comme celle de l’expression « côte à côte », sur un même pied d’égalité. C'est en la regardant qu’Adam peut dire : « On l’appellera femme (ishsha en hébreu), car c’est de l’homme (ish en hébreu) qu’elle a été prise ». C'est en reconnaissant qui elle est, qu’il sait alors qui il est.

Il existe un proverbe africain qui dit : « Je suis parce que tu es. » C’est l’expérience de la l’altérité qui nous fait grandir, devenir nous-mêmes. Le petit enfant imite d’abord ses parents, mais déjà il note leurs différences (différence de personnalité bien plus que de sexe). En grandissant, il se comparera à ses copains, enfants ou jeunes de son âge. C’est ainsi qu’il acquiert les outils qui lui permettront de développer sa propre personnalité, de faire ses propres choix.

L’autre, dans sa différence, qu’elle soit physique, culturelle ou encore cognitive, nous permet de nous définir nous-même. Antoine de Saint-Exupéry disait : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis. » La différence fait parfois peur, tant elle met en question notre propre identité, mais refusé de s’y confronter, c’est se refuser à soi-même la chance de se connaître et par là-même d’exister.

Nathalie Henchoz

Réflexion précédente :

Réflexion du 12 mars 2018