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réflexion du 26 mars 2018

 

Une femme de Samarie vient puiser de l’eau. « Donne-moi à boire », lui dit Jésus.
Jean 4, 5

J’ai redécouvert le récit de la Samaritaine (Jean 4,1-42) l’été dernier alors que je méditais sur ce texte à Lomé au Togo. J’aime dorénavant appeler cette histoire : « l’histoire de la bonne Samaritaine ». Non pas l’histoire du bon Samaritain de Luc 10, mais ici sa version féminine avec une bonne Samaritaine. C’est l’histoire d’une femme qui rencontre Jésus comme le Messie (je passe les détails). Pendant ce temps, les disciples sont dans un village en train d’acheter de la nourriture. Quand ils reviennent de leurs courses, ils proposent à Jésus de manger, mais celui-ci leur répond : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas (Jn 4,32). Les disciples ne comprennent pas et se demandent si quelqu’un d’autre aurait apporté de la nourriture. Jésus doit alors s’expliquer : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre (Jn 4,34).

D’un point de vue théologique, la table est mise : qui fait la volonté de celui qui l’a envoyé ? Les disciples par définition sont envoyés par Jésus pour annoncer une bonne nouvelle, mais font-ils vraiment la volonté de celui qui les a envoyés ? Jésus leur dit alors dans ce contexte qu’il faut lever les yeux parce que les champs sont blancs pour la moisson (Jn 4,35), mais les disciples ne le voient pas. En revanche, la femme Samaritaine voit son village comme un champ à moissonner et proclame le Christ (le messie). Suite à sa prédication (témoignage, annonce) : beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus parce que la femme leur avait déclaré : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait »
 (Jn 4,39 BFC), et ils vont demander à Jésus de rester. Au bout de deux jours, 41 ils furent encore bien plus nombreux à croire, à cause de ce qu’il disait lui-même; 42 et ils déclaraient à la femme : « Maintenant nous ne croyons plus seulement à cause de ce que tu as raconté, mais parce que nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde » (Jn 4,41-42 BFC).

Bref, comme avec l’histoire du Bon Samaritain qui fait ce que les hommes religieux auraient dû faire, ici c’est une femme, samaritaine de surcroît, qui fait ce que les disciples auraient dû faire : annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Les disciples sont allés au village et ont ramené de la nourriture, cette femme est allée au village et a ramené des âmes !

Jonathan Bersot

Réflexion précédente :

Réflexion du 19 mars 2018