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réflexion du 9 avril 2018

 

Ils parlaient encore, quand Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : « La paix soit avec vous ! »  Ils furent saisis de crainte, et même de terreur, car ils croyaient voir un fantôme.
Luc 24, 36-37

Voici un épisode qui parle d’une réalité profondément ancrée dans l’être humain, c’est-à-dire la peur.  Et, dans le contexte de ce récit de la première apparition de Jésus ressuscité à ses disciples, il faut préciser : la peur liée au doute.  Au niveau spirituel, c’est vrai que le doute engendre souvent la peur et l’angoisse… Voici deux exemples : Nous doutons de la présence bienveillante du Christ dans nos vies? Alors, nous avons peur des épreuves et des souffrances qui se présentent à nous. Nous doutons du fait que Dieu n’est qu’amour miséricordieux et vie? Alors, nous avons peur de lui et, par extension, nous avons peur de la mort et d’un jugement éventuel de sa part qui pourrait s’ensuivre…

Face à nos doutes et à nos peurs, le Fils, et par lui, le Père, n’ont qu’une chose à nous dire : « La paix soit avec vous! »  Et s’ils nous disent cela, c’est bien parce que cette paix nous fait souvent défaut, surtout lorsque nous nous trouvons face à des réalités difficiles dans nos vies, comme le mal, la souffrance ou la mort, ou bien lorsque le doute mine notre pauvre foi.  En contrepartie, s’ils nous disent cela, c’est également parce que toutes nos peurs et angoisses n’auraient aucunement lieu d’être, si nous avions vraiment la foi et si nous faisions réellement confiance en la capacité de Dieu d’accomplir parfaitement sa volonté envers nous; volonté qui ne peut aboutir à autre chose qu’au plus grand bien de nos âmes éternelles, peu importe les épreuves et les souffrances que nous pouvons expérimenter, pour un temps seulement, durant notre courte vie sur terre! 

En terminant, notons que ce souhait de paix de la part du Christ est la toute première chose qu’il ait dite à ses disciples lorsqu’il leur apparut vivant, après sa résurrection.  À mon sens, cela montre bien à quel point cette parole-là est importante pour nous qui sommes présentement en plein cheminement dans l’espace-temps et dont la foi et la confiance font si souvent défaut.

Yannick Clément

Réflexion précédente :

Réflexion du 2 avril 2018